dimanche, 27 février 2022 16:14

Le Chambon-sur-Lignon : près de 150 personnes témoignent de leur solidarité envers l'Ukraine

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Dimanche, un peu avant midi sur la place de la Fontaine au Chambon-sur-Lignon, ont afflué des citoyens de tous bords, jeunes et vieux, de gauche, du centre, de droite... de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel des opinions et des engagements.

Tandis que certains lézardaient sur les terrasses ensoleillées des bistrots sur cette place centrale propice à la convivialité villageoise, ils répondaient à l'invitation à un cercle de la paix en soutien au peuple ukrainien. Cet appel avait été lancé par une poignée de citoyens du Plateau, "soucieux des Droits de l'Homme", au premier chef desquels des figures connues du territoire, Marianne Mermet-Bouvier, Perrine Barriol-Rivière et Antonio Savini.


Une obligation d'accueil des réfugiés

Cet appel avait été relayé par Jean-Michel Eyraud le maire du Chambon-sur-Lignon. L'élu ouvrait ce moment en rappelant l'obligation morale d'accueil des populations poussées par la guerre à fuir leur pays. Les Ukrainiens sont donc les bienvenus au Chambon, les solidarités concrètes vont s'organiser. Marianne Mermet-Bouvier prolongeait cette intervention en soulignant la nécessité de se mobiliser pour l'accueil des réfugiés en général. Et Dieu (ou diable) sait que les situations tragiques ne manquent pas sur cette planète désespérante.


De bleu et d'or

Le cercle étoffé se déployait, fort de simples quidams, de familles, des gens d'ici, d'ailleurs, du Haut-Lignon, de Monistrol..., des élus de Saint-Jeures, Tence, Le Mazet-Saint-Voy, Le Chambon-sur-Lignon... Beaucoup s'étaient munis de panonceaux, de drapeaux bricolés aux couleurs de ce pays qui souffre aux portes de l'Europe. Du bleu et du jaune pour colorer d'espoir ce moment qui donne une sale impression que l'Histoire bégaie, inexorablement.

Des textes d'hier qui résonnent

Des lectures étaient faites de textes écrits hier et avant-hier, faisant un écho puissant à l'actualité présente. Quelques dénominations à changer... tout y est. Hélas.

Victor Hugo en 1849 : "Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi ! Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle serait impossible et qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie".(un texte à retrouver ici)


Du malheur à la honte

Ou encore toujours de Victor Hugo, à l'adresse des soldats russes en 1863 : "Si, opprimés, vous n’avez tiré de l’oppression d’autre leçon que de soutenir l’oppresseur ; si de votre malheur vous faites votre honte." (un texte à retrouver ici)

Albert Camus en 1946 : "Nous avons vu mentir, avilir, tuer, déporter, torturer et à chaque fois, il n’était pas possible de persuader ceux qui le faisaient de ne pas le faire, parce qu’ils étaient sûrs d’eux, et qu’on ne persuade pas une abstraction, c’est-à-dire le représentant d’une idéologie." (des textes à retrouver ici)

Dernière modification le dimanche, 27 février 2022 16:20

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