Cécile Falcon travaille d'arrache-pied son nouveau spectacle, un seul en scène qui a vocation à être créé durant le festival Après la neige, 5e édition du nom, initialement programmé du 7 au 16 mai 2021. Mais qui devrait s'étirer jusqu'à l'hiver...

Après la neige jusqu'à la neige... Contre vents et marées, plutôt contre Covid et annonces gouvernementales opaques, l'organisatrice du festival de théâtre professionnel ancré sur le Plateau Vivarais-Lignon, fait front, travaille, s'adapte, tient le flambeau du spectacle vivant. "On proposera quoi qu'il arrive une programmation."

Jusqu'en décembre si nécessaire

Quand ? Où ? Comment ? Difficile de le préciser quand le gouvernement joue la partition du flou artistique... Une chose semble actée, il sera impossible de s'en tenir aux dates initiales. "Pas question d'annuler, de reporter encore d'une année. On étirera cette édition jusqu'en décembre si nécessaire. On avisera au coup par coup." Cette volonté de maintenir l'événement est aussi une manière de saluer l'engagement des collectivités qui soutiennent avec constance ce festival.

L'ouverture à l'altérité comme pivot

Cécile Falcon évoque avec enthousiasme une "programmation autour de l'ouverture à l'altérité, avec notamment plusieurs manifestations axées sur la création afghane contemporaine, avec Guilda Chahverdi, Massoud Raonaq et ses musiciens et artistes, mais aussi Geoffrey Rouge-Carrassat, la compagnie des Tropiques de Sophie Arnulf pour le jeune public".

En pratique, les propositions pour les scolaires devraient pouvoir être maintenues.

L'Afghanistan au risque de l'art

On espère que la superbe exposition Kharmohra, "L'Afghanistan au risque de l'art", petite sœur de celle ayant été déployée au Mucem à Marseille, prévue pour être accrochée dans la lumineuse salle du Belvèdère au Mas-de-Tence, y trouvera un écrin à un moment ou l'autre. À travers photographies, peintures, vidéos, installations, calligraphies et contes, elle donnera à voir et à entendre l’étrange et complexe dialogue qui se noue entre artistes, hommes et femmes, et une situation d’insécurité permanente.

Une odyssée intérieure universelle

Pour l'heure, Cécile Falcon se concentre sur son nouveau spectacle, "Media vita", une odyssée intérieure que la comédienne a écrit. Symptomatique du passage de la quarantaine, tiré de ses voyages, un peu documentaire, enrichi d'intermèdes dansés, ce seul en scène explore la vie intérieure dans un monde hyper-connecté. "J'ai envie de retrouver le public." Et sans trop s'avancer, on peut affirmer que le public aussi piaffe d'impatience !

La Commère 43 vous tiendra bien sûr au courant de la suite de l'aventure.