L'association de pêche qui gère le Lignon de sa source à Chaudeyrolles (près de la croix de Peccata) au Chambon-sur-Lignon se démarque avec une maille supérieure. En 2021, il n'y aura plus de réserve de pêche et le Lignon du Velay et ses affluents passeront en no kill à partir du 1er septembre.
Le 13 mars 2021, les pêcheurs seront de retour sur les bords des rivières. Avec 475 membres actifs, 800 si l'on compte aussi les membres associés, la Truite du Lignon est sur une bonne dynamique. "En 2019 et en 2020, on a eu +5 % d'augmentation des effectifs", signale Olivier Balme, le président d'une AAPPMA pas comme les autres. Sur son territoire, cette société de pêche est la seule du département à ne pas accepter la réciprocité. Quand il suffit de prendre sa carte de pêche n'importe où pour aller pêcher en rivière, l'AAPPMA La Truite du Lignon impose de prendre une carte pour son territoire.
Les réserves de pêche disparaissent
Pour la saison 2021, l'AAPPMA a décidé de supprimer les deux réserves de pêche qui existaient sur le ruisseau du Salin à Chaudeyrolles (2 km) et sur le ruisseau du Marais au Chambon-sur-Lignon (400 m). "On dispose de trois parcours no kill où le poisson doit être relâché et l'ardillon écrasé. Cela fait office de réserve active", justifie Olivier Balme.
No kill complet à partir du 1er septembre
Autre changement pour cette nouvelle saison : à partir du 1er septembre et jusqu'au 19 septembre, date de la fermeture de la pêche à la truite, les 40 km de Lignon et 60 km d'affluents passeront en no kill. "Cela doit permettre de préserver les géniteurs en vue de la fraie (saison de reproduction des poissons et des amphibiens, NDLR)."
Depuis 2018, l'AAPPMA incite ses adhérents à augmenter la maille. La maille officielle est de 23 cm mais il est conseillé de ne garder le poisson qu'à partir de 25 cm.
Des sécheresses qui s'allongent
En 2020, les pêcheurs ont vécu une bonne saison. Aussitôt le premier confinement terminé, ils se sont rués au bord des rivières ou carrément dans l'eau.
Puis la sécheresse a pris le dessus avec un étiage prononcé. "Aujourd'hui, la sécheresse dure 4-5 mois contre un mois avant", analyse Olivier Balme qui craint aussi la hausse des températures de l'eau. "Est-ce que la truite ne va pas disparaître ?", se demande-t-il. "C'est un poisson fragile, sensible aux écarts de température. A 19 °C, la truite ne se nourrit plus, à 21, elle est en léthargie. En 2020, l'eau était parfois à 23 °C sur le Lignon. Heureusement, les nuits restent fraîches."
