mercredi, 09 décembre 2020 19:57

Proxénétisme hôtelier au Puy-en-Velay : un conseiller départemental mis en cause

Le gîte rue de la Gazelle au Puy|Marc Bolea|| Le gîte rue de la Gazelle au Puy|Marc Bolea|| |||

Ce mercredi, nous évoquions l'interpellation d'un couple dans le cadre d'une affaire de proxénétisme. Il se trouve que le compagnon est élu départemental.

Le conjoint de la propriétaire, mis en garde à vue, n'est autre que Marc Bolea. Habitant à Vals-près-Le Puy où il a été adjoint au maire jusqu'en 2020 et est aujourd'hui dans l'opposition, il est surtout conseiller départemental pour le canton Le Puy 1. A ce titre, il est le président du Service départemental d'incendie et de secours de la Haute-Loire. Au Conseil départemental, il est aussi délégué aux sports et à la sécurité.

Au Département, on se refuse à tout commentaire et les personnes interrogées admettent avoir appris la nouvelle avec stupéfaction.

Deux adresses au Puy

L'enquête judiciaire a débuté cet été pour des soupçons relatifs à une activité soutenue de prostitués au Puy-en-Velay. L'affaire a abouti mardi 8 décembre à l'interpellation de ce couple.

Les soupçons se portaient sur un gîte situé au 15 rue de la Gazelle et deux appartements situés au 18 avenue Foch au Puy-en-Velay, pour un ensemble de 11 logements.

12 prostitués occupaient 9 logements

Les surveillances ont semble-t-il confirmé la réalité de la présence habituelle des prostitués, femmes et transsexuels, aux deux adresses. Les surveillances ont aussi apporté des preuves sur le rôle joué par la propriétaire des immeubles, Mme Roux, et son compagnon, "pour faciliter l'exercice de cette prostitution habituelle et en tirer profit".

A l'issue des investigations relatives à ces faits de « proxénétisme hôtelier », les deux mis en cause ont été interpellés ce mardi 8 décembre. Douze prostituées occupaient neuf des logements loués. Elles ont été entendues.

Jusqu'à dix ans de prison encourus

Les faits relèvent des dispositions relatives à la criminalité organisée, avec une durée maximale de garde à vue de 96 heures.

Des peines de 10 ans d'emprisonnement, 750 000 € d'amende, ainsi que la confiscation des biens sont encourues.

Dernière modification le mercredi, 09 décembre 2020 22:23

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