Une enquête judiciaire diligentée depuis l'été pour des soupçons relatifs à une activité soutenue de prostitués au Puy-en-Velay, a abouti mardi 8 décembre à l'interpellation d'un couple.
Les soupçons se portaient sur un gîte situé au 15 rue de la Gazelle et deux appartements situés au 18 avenue Foch au Puy-en-Velay, pour un ensemble de 11 logements.
L'enquête a été confiée par le parquet du Puy-en-Velay en co-saisine au SRPJ de Clermont-Ferrand, au GIR (groupe interministériel de recherches) d'Auvergne et à la police du Puy.
Quel rôle jouaient la propriétaire et son compagnon ?
"Les surveillances effectuées ont confirmé la réalité de la présence habituelle des prostitués, femmes et transsexuels, aux deux adresses", indique le procureur de la République, Nicolas Rigot-Muller. Les surveillances ont aussi apporté des preuves sur le rôle joué par la propriétaire des immeubles et son compagnon, "pour faciliter l'exercice de cette prostitution habituelle et en tirer profit".
A l'issue des investigations relatives à ces faits de « proxénétisme hôtelier », les deux mis en cause ont été interpellés ce mardi 8 décembre. Douze prostituées occupaient neuf des logements loués. Elles ont été entendues.
Jusqu'à 96 heures de garde à vue
Les faits sont prévus et réprimés par le code pénal. Ils relèvent des dispositions relatives à la criminalité organisée, avec une durée maximale de garde à vue de 96 heures.
Des peines de 10 ans d'emprisonnement, 750 000 € d'amende, ainsi que la confiscation des biens sont encourues.