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Une mesure de Laurent Wauquiez est décriée depuis quelques semaines. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes ajoute une clause dans les cahiers des charges des chantiers : en imposant le français sur les chantiers, il espère ainsi éviter les travailleurs détachés. Une brigade d'agents est chargée de le vérifier.

Quand Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, va à la rencontre des entreprises ou des collectivités en vue de les accompagner financièrement sur des projets, il pose à chaque fois sa principale condition : faire travailler des entreprises locales.

Afin de s'assurer que cette clause soit bien respectée, il propose une astuce dans les contrats : les travailleurs engagés sur les chantiers doivent parler correctement le français. Une question de sécurité assure l'élu de Haute-Loire qui entend ainsi repousser l'appel aux travailleurs venus d'autres pays d'Europe, payés selon la législation de leur pays d'origine.

Plusieurs régions utilisent ce stratagème

Cette mesure est décriée et le préfet de Région a demandé à la Région de revoir sa copie, en modifiant cette "clause Molière" ou en la retirant. Hors de question selon Laurent Wauquiez qui espère bien servir de modèle. D'autres régions de France ont aussi adopté ce stratagème comme les Hauts de France, les Pays de la Loire, la Normandie et l'Ile de France. Il a d'ailleurs écrit au Premier ministre pour lui faire part de sa volonté de maintenir ces clauses.

Une brigade de contrôle de 5 agents

Pour faire vérifier cette clause, la Région a créé une brigade de contrôle composée de cinq agents. Elle a été présentée lundi sur le chantier de restructuration du lycée hôtelier de Saint-Chamond. Ces cinq agents sont chargés de vérifier les cartes professionnelles du BTP et la bonne pratique du français sur les chantiers. En cas de manquement à cette règle, une pénalité de 10 000 euros est promise aux entreprises épinglées.

"Je l'assume et je ne lâcherai pas"

"La clause de langue française est un moyen de nous permettre d’atteindre cet objectif de préférence régionale. Je l’assume et je ne lâcherai pas, nous emploierons toutes les armes pour que les impôts de notre Région qui financent les chantiers servent aux entreprises et aux emplois de notre région. Oui je préfère payer plus cher un chantier mais qu’il soit confié à 100 % à des travailleurs locaux."

Publié dans Actualités 2017
Le président du syndicat des petits artisans Capeb débattra sur le plateau de télévision, en présence de la ministre du Travail.

Thierry Grimaldi crèvera l'écran mardi soir à 20 h 50 sur France 2. Le président de la Capeb Haute-Loire (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises en bâtiment) est l'invité de l'émission "Cash investigation", présentée par Elise Lucet, et viendra débattre sur le plateau en compagnie de Myriam El Khomri, ministre du Travail, et Guillaume Balas, député européen. Le thème de l'émission porte sur le travail détaché. Ce sont ces ouvriers polonais, roumains, portugais qui travaillent sur des chantiers en France pour des entreprises qui ne respectent pas la loi : ils sont sous-payés et soumis à des horaires abusifs.

Thierry Grimaldi viendra exposer son expérience en tant que président de la Capeb Haute-Loire. Il avait missionné un détective privé pour récolter des informations précises sur le travail détaché en Haute-Loire et apporter des preuves à la préfecture qui lui assurait que le travail détaché était anecdotique ici.
Une équipe de journalistes a travaillé pendant un an sur ce reportage d'1h10 qui sera suivi d'un débat de 50 minutes.
Publié dans Actualités 2016