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Depuis le 1er juillet, les extrudeuses de l'entreprise Renon, spécialisée dans le recyclage des plastiques, ont cessé de fonctionner à Lapte. Toute l'activité se concentre à Tence où d'importants stocks sont encore présents. Le gérant a l'obligation de tout enlever avec une forte astreinte par jour.

Est-ce la fin de l'histoire qui dure depuis seize ans ? Depuis le 1er juillet, l'entreprise Renon ne recycle plus aucun plastique à Lapte, sur la zone d'Oudreyches où un lotissement s'est développé à proximité immédiate.

Surtout, la société spécialisée dans le recyclage de plastiques ne respectait pas ses autorisations de stockage. Des 900 m3 de plastique autorisés, l'entreprise accueillait entre 1 500 et 2 000 m3 de déchets plastiques selon les services de l'Etat. A cela s'ajoutait un stockage illégal, estimé à 3 000 m3, dans un entrepôt voisin loué à la société Paulet.

Il avait six mois pour déménager

En janvier 2017, la société avait été mise en demeure de déménager avant le 30 juin. Un calendrier précis avait été fixé pour organiser le déplacement des extrudeuses de Lapte à Tence, sur le site industriel de l'ancienne usine Fima. Si le calendrier n'a pas été respecté, l'activité a bien été stoppée le 30 juin au soir. "On a dû faire face à quelques imprévus. On a tout fait en interne", justifie Luc Renon, gérant avec son frère Richard. Les gendarmes viennent vérifier très régulièrement que l'activité ne reprend pas à Lapte.

Actuellement, deux extrudeuses tournent à Tence. A Lapte, il reste quatre machines. Une est en cours de démontage et devrait être installée à Tence avant le 15 août. Une quatrième suivra à la rentrée. Les deux dernières devraient être vendues. Luc Renon prévoit toujours d'utiliser le site de Lapte pour une activité de négoce.

Une astreinte de 500 euros par jour

Un arrêté préfectoral a été pris début juillet pour suspendre l'activité à Lapte et obliger l'entreprise à enlever tous les plastiques. Avec une astreinte journalière conséquente de 500 euros par jour. "Si on doit payer cette astreinte, on ferme la boutique. Le site sera vide avant la fin août", promet Luc Renon qui semble avoir réglé tous les problèmes à Tence. Y compris les premiers désagréments pour le voisinage de Tence. "Un broyeur faisait du bruit. On l'a changé."

Passage au travail le week-end

Actuellement, environ 1 000 tonnes de plastiques sont traitées par semaine. A terme, avec les deux machines, la production devrait atteindre 1 200 tonnes.

Renon est passé depuis le 1er juillet au travail le week-end, en plus des 3x8. Trois personnes ont intégré les effectifs, portant le nombre à 23 salariés. D'autres postes devraient être créés à la rentrée, toujours pour faire tourner l'usine le week-end et les jours fériés.