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Devant l'impossibilité de trouver des candidats diplômés ou expérimentés, Pole Emploi fait de plus en plus appel au recrutement par simulation pour dénicher des demandeurs d'emploi motivés qui bénéficieront d'une formation adéquate.

Mardi, Pole emploi était en mode séduction à l'attention d'une douzaine d'entreprises à qui elle a présenté sa palette de services en vue de futurs partenariats. "Nous avons demandé aux conseillers de nous donner une liste d'entreprises avec lesquelles ils voudraient créer des liens. Nous avons envoyé une trentaine d'invitations. Une douzaine ont répondu présentes", indique Catherine Jurdie, responsable d'équipe à Pole Emploi de Monistrol-Yssingeaux.

Le recrutement par simulation, un plan B qui a fait ses preuves

Parmi les services présentés figure la Méthode de recrutement de simulation (MRS). Cette technique est un plan B qui a fait ses preuves dans plusieurs entreprises du territoire. "Quand on est raide sur le recrutement, pour différentes raisons, on peut passer par cette méthode qui reste longue à mettre en place. Et pour que ce soit intéressant, il faut que l'offre concerne 8-10 postes", note Christophe Erpelding, directeur du Pôle Emploi Monistrol-Yssingeaux.

70 % des embauchées aux Ateliers du Meygal

A l'image des Ateliers du Meygal à Yssingeaux, cette technique de recrutement est largement utilisée depuis que l'entreprise de maroquinerie est venue s'installer dans les anciens locaux de Lejaby, réembauchant les anciennes salariées intéressées pour se reconvertir. "On ne dispose pas de formation maroquinerie ici donc on ne trouve pas le profil recherché. On s'intéresse à certaines aptitudes recherchées, comme la dextérité, le contrôle qualité, le travail dans un environnement concentré. On complète toujours par des entretiens. Puis on recrute en passant par une phase de formation. 70 % des personnes embauchées sont passées par ce sas", raconte Isabelle Allard, la DRH des Ateliers du Meygal.

Ne pas se focaliser sur un CV

Catherine Jurine complète : "Parfois, en regardant un CV, on estime que ça ne va pas convenir. Cette méthode MRS permet d'élargir notre regard, notre choix et de trouver des personnes qui ont les aptitudes mais qui ont simplement besoin d'être accompagnés par une formation."

Fin juillet 2016, en Haute-Loire, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s'établit à 9 790 personnes.

Ce nombre augmente de 0,1 % sur trois mois (soit + 10 personnes) ; il progresse de 0,9 % sur un mois et diminue de 1,4 % sur un an.

En Auvergne-Rhône-Alpes, ce nombre augmente de 0,8 % sur trois mois (+0,6 % sur un mois et stable sur un an).

En ce qui concerne les catégories A, B et C (demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité dans le mois), ce chiffre s'établit à 16 720 fin juillet 2016. Ce nombre augmente de 0,7 % sur trois mois (soit + 120 personnes) ; il progresse de 0,1 % sur un mois et diminue de 0,8 % sur un an.

En Auvergne-Rhône-Alpes, ce nombre augmente de 1,0 % sur trois mois (+ 0,1 % sur un mois et + 1 % sur un an).

Les chiffres divulgués par Pôle emploi mardi font état d'une baisse du nombre de demandeurs d'emploi sur la Haute-Loire. Ils étaient 9700 à être inscrits dans la catégorie A (aucune activité) en juin 2016 contre 9830 en mai 2016, soit 130 inscrits en moins (-1,3 %). Cette baisse est de 1,8 %, que ce soit sur trois mois ou sur un an.

En comptant les demandeurs d'emploi des catégories A, B et C, le chiffre subit une hausse de + 0,6 % avec 16 710 en juin contre 16 610 un mois plus tôt