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L'ensemble de musique de chambre Vendetta di mezzo donne un concert lyrique dimanche 12 mars à 16 heures au Chambon-sur-Lignon au profit de la Cimade et de Plateau asile solidarité.

"Médecins, avocats, agriculteurs ont offert leurs compétences pour soutenir les migrants, nous artistes iserois de l'ensemble Vendetta di mezzo allons faire de même en donnant ce concert gratuitement au Chambon-sur-Lignon au profit de La Cimade et de l'association PAS qui soutient les déboutés du droit d'asile."

Cet ensemble de musique de chambre est formé de deux chanteuses lyriques, Chrystèle Chovelon et Myriam Laïdouni-Denis, et de l'accordéoniste Jean-Luc Manca.

"Voix de mezzo tendres et ensoleillées, par ce concert veulent se rebiffer contre le règne des aigus, castrats sopranes et autres dessus ! Ainsi, nos voix avons nous cuisinées, pour que saveurs, émotions et joies à toutes les sauces soient. Duos, solos, le tout accompagné du souffle sensuel et rond d'un très bel accordéon."

Voilà comment se définit avec malice ce trio atypique et généreux qui se produit dimanche 12 mars, à 16 heures, au temple du Chambon-sur-Lignon.

Libre participation au profit de la Cimade et du PAS (Plateau asile solidarité).

Tél. 06 34 19 79 82

Un avant-goût

Samedi soir, la chaleur humaine était reine, aux Bretchs, au Chambon-sur-Lignon. 150 personnes de tous horizons sont venues partager quelques pas de danse, des bols de soupe, des gâteaux, des pommes ou encore du saucisson.

Sous l'égide de la Cimade et du PAS (Plateau asile solidarité), cette soirée qui fait partie du festival Migrant'Scène, combinait un repas partagé à partir de préparations apportées par les participants, un bal trad animé par Askaire, des musiciens du Plateau, rejoints par un groupe de Craponne-sur-Arzon.

La proposition a permis à toutes les générations de se retrouver sur le parquet de danse. Dans l'assistance, des résidents des centres d'accueil des demandeurs d'asile de Saint-Agrève et du Chambon, ont pu ainsi s'offrir une parenthèse festive dans un quotidien marqué par l'attente angoissée du résultat de leurs démarches. Les journées sont souvent longues dans un contexte où ils n'ont pas le droit de travailler tant qu'ils n'ont pas obtenu le statut de réfugiés.

Certains ont passé le pas et ont pris le micro tendu pour chanter seul ou en choeur des mélopées de leurs contrées d'origine. Moments de joie certes, mais nimbés d'émotion car l'arrachement à sa terre natale, sans possibilité de retour pour la plupart, reste une douleur profonde.

Pour les chanceux d'ici qui ont un toit, la terre de leurs ancêtres sous leurs pieds, leur famille proche d'eux, et qui ne mesurent pas toujours leur bonheur, c'était l'occasion de se dire : " Et si on réinventait l'hospitalité?"

Migrant'Scène s'insère dans le Mois du vivre ensemble qui court jusqu'au 17 décembre entre Ardèche et Haute-Loire. Tout le programme ici.