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Les premiers réfugiés sont arrivés mardi soir au centre Léo-Lagrange à Saint-Beauzire.

Il était 23 h 30 mardi quand le bus transportant 25 réfugiés soudanais et afghans venus de la Jungle de Calais est arrivé à destination. Au centre Léo-Lagrange à Saint-Beauzire, près de Brioude, transformé pour l'occasion en Centre d'accueil et d'orientation (CAO), un comité d'accueil était là pour souhaiter la bienvenue à ces migrants, comme 2 000 l'ont fait dimanche aux Estables sur le Mont-Mézenc.

Après l'arrivée de ces premiers réfugiés, des familles devraient être reçues dans les jours prochains au centre Léo-Lagrange qui dispose d'une capacité de 18 chambres de 4-6 personnes et 10 gîtes de 3-4 personnes. Soit 140 lits au total. 

Les réfugiés vont bénéficier du soutien de bénévoles et d'associations pour les accompagner dans leurs démarches administratives. Une cinquantaine de réfugiés devraient être hébergés à Saint-Beauzire.

Publié dans Actualités 2016

Une question posée au dernier conseil municipal par l'opposition de gauche a permis au maire de réaffirmer la position d'accueil de la commune et de rappeler l'histoire de Sainte-Sigolène.

Au dernier conseil municipal, le sujet de l'accueil des migrants est revenu sur la table par l'intermédiaire d'Eduardo Ayerra, élu de l'opposition de gauche. "Le 16 décembre 2015, après la crise des réfugiés, on avait dit que Sainte-Sigolène était prête à en accueillir. Le sujet a rebondi récemment, notamment par l'intermédiaire du président de région, Laurent Wauquiez qui a pris une position inacceptable et qui donne une mauvaise image de la Haute-Loire en tant que pays solidaire", a-t-il rappelé en contexte avant de vouloir connaître la position de la majorité municipale. "Est-ce que Sainte-Sigolène est encore prête à accueillir des réfugiés si le besoin s'en fait ressentir et donc de résister au président de Région qui appelle les maires à désobéir et à les aider?"

Un accueil temporaire et collectif

Dominique Freyssenet, le maire divers droite, a été clair et a développé sa position : "Je le laisse responsable de ses déclarations. Il n'y a pas de pression officielle sur les maires. A titre personnel, je ne dirais pas que je suis outré mais je suis grandement surpris et fâché d'une telle prise de position. On monte en épingle un sujet qui ne le mérite pas. En décembre, quand on disait qu'on était prêt à accueillir, c'était un accueil individualisé et des familles du territoire s'étaient manifestées pour cela. Aujourd'hui, on parle d'un accueil collectif pour une période de 6 mois pour des personnes, faut-il le rappeler, qui veulent aller en Grande-Bretagne. C'est un accueil temporaire qui évite de les laisser à Calais dans des conditions déplorables."

Sainte-Sigolène, une histoire récente marquée par l'accueil

Dominique Freyssenet en profite pour rappeler l'histoire de Sainte-Sigolène et d'autres : "La mémoire s'oublie vite malheureusement. Je n'ai pas bougé d'un iota et je ne ferai pas appel au service juridique du conseil régional. Je pense à la communauté turque, portugaise ou espagnole et à tous ces gens qu'on a fait venir à une époque parce qu'on avait du boulot, et qu'aujourd'hui, parfois, on regarde bizarrement."

Publié dans Dans le 43 2016
vendredi, 16 septembre 2016 18:25

Accueil des migrants : la polémique d'abord

Laurent Wauquiez a appelé à s'oppposer au plan Cazeneuve qui doit permettre notamment d'accueillir une cinquantaine de migrants en Haute-Loire et promis de soutenir les élus qui déposeraient des recours. Une position qui a soulevé un tollé du côté de l'opposition de gauche et apparentés.

Les réfugiés ne sont pas arrivés dans la région qu'ils suscitent déjà une réprobation de la part de certains responsables politiques à l'image de Laurent Wauquiez qui a invité les médias jeudi à l'Hôtel de Région pour témoigner de son opposition au plan Cazeneuve.

12 000 places en Auvergne/Rhône-Alpes, 50 en Haute-Loire

Dans le cadre du démantèlement de la « Jungle » de Calais, le gouvernement prévoit de créer 12 000 places d’hébergements pour les migrants dans les prochaines semaines. La région Auvergne/Rhône-Alpes devrait accueillir 1 800 personnes, dont une cinquantaine à Saint-Beauzire. Le centre Léo-Lagrange avait déjà accueilli des migrants en 2015. "Tout s'était très bien passé", a rappelé cette semaine le préfet de Haute-Loire, Eric Maire, lors d'un point presse.

Laurent Wauquiez, président de région et député Les Républicains en Haute-Loire, appellent les maires à s'opposer à ce plan et reproche au gouvernement de faire pression sur les communes rurales.

"Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes"

Une position politique qui n'a pas manqué de faire réagir les élus de gauche au conseil régional. Pour les élus du groupe socialiste, démocrate, écologiste, apprentés, "Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes". "Une fois encore, Laurent Wauquiez a décidé d’attiser les peurs et les fantasmes. [...] Non, Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes : il ne peut pas assimiler tous les élus et citoyens de la région à ses positions extrêmes, caricaturales et politiciennes."

Queyranne rappelle Soeur Emmanuelle à son bon souvenir

Jean-Jack Queyranne, son prédécesseur à la tête de l'ancienne région Rhône-Alpes, "appelle M. Wauquiez à faire preuve de décence dans son expression. Le président par intérim des Républicains ne peut enrôler la Région dans sa violente campagne contre la décision gouvernementale de répartir les réfugiés en Auvergne-Rhône-Alpes. Appeler depuis le siège du Conseil régional à la résistance, c’est bafouer l’histoire de notre région. Je croyais que Sœur Emmanuelle inspirait son action. La charité n’est décidément pas une de ses valeurs."

Publié dans Actualités 2016