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Jean-Marc Vidal, le photographe de Tence, s'est attaché à saisir les fragilités du territoire, humaines, animales, naturelles, patrimoniales... pour une exposition en résonance avec la Biennale de Lyon. A découvrir à la Maison-Chatiague jusqu'au 10 décembre.

Jean-Marc Vidal multiplie les propositions en ce début d'automne et on ne s'en plaindra pas. En même temps que son exposition singulière « T'as de beaux vieux tu sais ! » nichée à l’Épopée Vieux zèbres à Dunières, voilà que le photographe a investi un cocon de choix au cœur de Tence, la chaleureuse Maison-Chatiague, un espace plein de ressources.

Ici, dans cette demeure à vocation plurielle, qui a bénéficié d'une rénovation inventive, Jean-Marc Vidal, sous la houlette rigoureuse de Catherine Jabaly, offre au regard une série de clichés, en noir et blanc, captés sur le territoire.

Des faiblesses qui deviennent des forces

Ils explorent le thème des fragilités, propice à une déclinaison tous azimuts. On y lit les fragilités d'un écosystème en pleine mutation, bousculant les êtres et leur environnement, mais aussi les dynamiques nouvelles enclenchées. Entre nostalgie, images d’Épinal, désespoir entrevu, élan de vie retrouvé, invitation à la bienveillance pour ces bêtes qui nous nourrissent, la balade est plaisante. Et, au-delà du propos développé, elle devrait tout simplement séduire le visiteur en quête d’authenticité.

En écho avec la Biennale d'art de Lyon

Ce sujet fait écho à la 16e Biennale d'art de Lyon « Manifesto of fragility » qui court jusqu'au 31 décembre, et s'inscrit plus particulièrement dans le dispositif « Résonance ».

En Haute-Loire, deux galeries y participent : Maison-Chatiague et Aponia, lieu d'art contemporain au Monastier-sur-Gazeille, pour une exposition de gravure de Yoan Lafragette à l'église Saint-Jean (vernissage le 4 novembre à 18 heures, expo jusqu'au 4 décembre).

Des cartes postales aussi

L'exposition de Jean-Marc-Vidal est accessible jusqu'au 10 décembre, 3 place du Chatiague à Tence, de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures sauf dimanche et lundi. Outre les photos disponibles à la vente, des cartes postales sont proposées (10 euros) permettant au plus grand nombre de conserver une trace de ce travail sensible.

Entrée libre

Jean-Marc Vidal excelle dans les portraits, notamment ces portraits de famille qui s'affichent en ribambelle joyeuse dans sa boutique. Le talent du photographe de Tence a déjà été reconnu par le passé avec le label "Portraitiste de France" en 2007 et 2011.

Cette fois, c'est un festival de photographie qui distingue le professionnel. Jean-Marc Vidal a reçu deux prix lors de "L'Eté des portraits", une biennale qui vient de se dérouler à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). Deux portraits en noir et blanc ont été repérés parmi les propositions de 300 photographes.

Là, le registre est plus singulier et l'émotion que suscite ces clichés va bien au-delà de la sensation ressentie face à un portrait de famille, aussi réussi soit-il.

Le premier award de bronze a été décerné pour une photo avec l'artiste peintre tençois Kizou Dumas qui pose devant l'une de ses toiles représentant trois comédiens d'un vieux film. L'effet est magique tant le peintre se fond littéralement dans son propre tableau.

Le deuxième cliché est celui d'un passionné de "steampunk" qui s'habille en utilisant de façon ludique des objets anciens. C'est ainsi qu'il porte une plume en fer en guise de cravate ou des longues-vues sur son chapeau. Là aussi, l'impression est saisissante.