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Une solution a été trouvée pour garder l'entreprise Dubois sur le territoire des Sucs.

L'entreprise Dubois va quitter la zone de la Guide à Yssingeaux pour un nouveau bâtiment sur la zone de Bouillou à Saint-Maurice-de-Lignon. Patrick Fayolle a opté pour cette solution alors que d'autres possibilités lui étaient faites à Yssingeaux (zone de Groumessomme), Beauzac et La Chapelle-d'Aurec.

La terrain est vendu à 25 euros HT le mètre carré, juste avant une augmentation programmée à 29 euros à partir du 1er juillet. "On voit là tout l'intérêt d'avoir des lots disponibles pour répondre à des besoins immédiats", pointe Bernard Gallot, maire d'Yssingeaux et président de la communauté de communes.

La proximité avec la RN88

L'entreprise Dubois envisageait de quitter ses locaux actuels, jugés énergivores, trop chers et inadaptés, avant juin 2018, date d'expiration du bail. Patrick Fayolle, qui a racheté la société en juin 2016, souhaitait un terrain proche de la RN88. La zone de Bouillou, située derrière Souchon d'Auvergne, répond à ce critère.

Le futur bâtiment pourrait ainsi être plus petit (1 100 m2 d'ateliers et 150 m2 de bureaux) contre 2 500 m2 couverts actuellement mais plus fonctionnel, sur un terrain de 5000 m2 avec possibilité d'extension future. Cette installation se fait conjointement avec l'intérêt de Gilbert Béchard, qui a vendu Lignon Métal, de créer un gîte d'entreprise, sur un terrain voisin de Lignon Métal. La communauté de communes devra aménager une voie de desserte et amener les réseaux pour un coût estimé de 80-100 000 euros.

Du vélo aux chaises

Dubois SAS emploie actuellement 17 personnes. Créée en 1962, l'entreprise a compté jusqu'à 80 salariés. Spécialisée dans le façonnage du tube, la société yssingelaise a longtemps évolué dans le domaine des pièces tubulaires pour cycles (cadres et fourches). En 1995, Dubois a changé de secteur et évolue aujourd'hui toujours dans le façonnage de tubes, comme les chaises.

Le sujet du déménagement de l'entreprise Dubois, qui dispose de plusieurs propositions de terrains, s'est évidemment invité au conseil communautaire du Pays des sucs. Bernard Gallot, maire d'Yssingeaux et président des Sucs, se défend.

Le sujet de l'entreprise Dubois n'était pas inscrit à l'ordre du jour du conseil communautaire des Sucs jeudi soir. Pourtant, la discussion s'est imposée sur la destination de l'entreprise Dubois d'Yssingeaux.

Deux collectivités en concurrence pour une entreprise

Pour rappeler le contexte, cette société d'Yssingeaux, rachetée à l'été 2016 par Patrick Fayolle, envisage de quitter son bâtiment actuel situé dans la zone de la Guide. Plusieurs destinations lui ont été proposées : il a le choix entre la zone de Groumessomme à Yssingeaux et Bouillou à Saint-Maurice-de-Lignon, et la zone de Pirolles à Beauzac et Montusclat à La Chapelle-d'Aurec. Derrière, on lit un duel que se livre les deux collectivités : le Pays des sucs souhaite garder Dubois et les Marches du Velay-Rochebaron peut attirer l'entreprise sur son territoire.

Sans citer son voisin, Bernard Gallot a évoqué le dossier. "C'est une amie ou une concurrente, je me pose aujourd'hui la question. Dubois a des besoins et nous avons essayé de répondre à ses attentes. C'est pour cela que la zone de Groumessomme peut être agrandie rapidement."

"Peut-on baisser le prix ?"

Pour François Venisse, élu à Saint-Maurice-de-Lignon, "si c'est juste une question de prix, peut-on revoir les tarifs ?" Les zones industrielles des Sucs sont à 29 euros le mètre carré. A Beauzac, on tombe à 16 euros. La Chapelle affiche un prix de 25 euros. "Ce n'est pas du marchandage. 4 euros d'écart sur un terrain de 5 000 m2, la différence n'est pas énorme", affirme Bernard Gallot, croyant savoir que le projet pourrait bénéficier d'autres subventions sur les Sucs, ce qui ne serait pas le cas sur le territoire monistrolien. "C'est quand même étonnant qu'ils soient moins chers que nous alors qu'ils sont proches de Saint-Etienne", fait encore remarquer François Venisse.

"Ne pas tomber dans une ubérisation de l'économie du territoire"

Bernard Gallot encore : "Je trouve dommage qu'on perde l'équilibre entre les territoires et que ce soit mis sur la place publique."

"On n'est pas des marchands de tapis", s'offusque Robert Clémençon, élu à Saint-Maurice-de-Lignon. "On ne peut pas dévoiler nos cartes. Les négociations sont toujours en cours", tempère le président. "J'espère qu'on ne va pas tomber dans une ubérisation de l'économie de notre territoire. Le prix ne se fait pas au faciès du client. Sinon, on n'ira pas très loin."

L'entreprise Dubois va quitter la zone de la Guide pour s'installer dans un nouveau bâtiment. La destination : des pistes mènent à Yssingeaux, Saint-Maurice-de-Lignon, Beauzac et La Chapelle-d'Aurec.

D'ici juin 2018, l'entreprise Dubois aura quitté la zone de la Guide. C'est la date d'expiration du bail. C'est une quasi-certitude. Le Bassois Patrick Fayolle, qui a racheté la société en juin 2016, a entrepris des démarches pour s'installer ailleurs. Il n'a que l'embarras du choix : la zone de "Groumessomme" (la zone derrière Lavée) à Yssingeaux (29 € le m2), "Bouillou" à Saint-Maurice-de-Lignon (29 € le m2), "Pirolles" à Beauzac (16 € le m2) et "Montusclat" à La Chapelle-d'Aurec (25 € le m2), sur la nouvelle zone construite en bordure de la RN88.

Dubois restera-t-il au Pays des sucs ?

"L'axe de la RN88 est important pour nous qui utilisons beaucoup de transport. Le prix des terrains est aussi un élément à prendre en compte car j'ai un budget à respecter", indique le patron de Dubois SAS.

Bernard Gallot, maire d'Yssingeaux et président des Sucs, voudrait évidemment garder l'entreprise sur le territoire. Des contacts ont été entrepris avec les Marches du Velay-Rochebaron qui dispose de surfaces adéquates.

Un loyer et une facture de chauffage jugés trop élevés

Le départ de Dubois de la zone de la Guide est une évidence pour Patrick Fayolle, lequel a racheté l'entreprise en juillet 2016, après avoir dirigé la Chaudronnerie Fayolle (qui porte toujours ce nom). Il loue le bâtiment actuel 48 000 euros par an. "Les locaux ne sont pas pratiques. On a 2 500 m2 couverts mais ce n'est pas adapté. Et on se ruine en chauffage."

Un bâtiment plus petit mais plus fonctionnel

Le futur bâtiment pourrait ainsi être plus petit (1 200 m2 d'ateliers et 144 m2 de bureaux) mais plus fonctionnel. L'idée est d'acheter un terrain d'environ 5000 m2 pour le développement futur.

Du vélo aux chaises

Dubois SAS emploie actuellement 17 personnes. Créée en 1962, l'entreprise a compté jusqu'à 80 salariés. Spécialisée dans le façonnage du tube, la société yssingelaise a longtemps évolué dans le domaine des pièces tubulaires pour cycles (cadres et fourches). En 1995, Dubois a changé de secteur et évolue aujourd'hui toujours dans le façonnage de tubes, comme les chaises.

"Le dossier est bien avancé. On va se positionner rapidement", annonce Patrick Fayolle.