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La nouvelle demande de subvention exceptionnelle pour la crèche d'Yssingeaux a de nouveau fait naître le débat à la communauté de communes des Sucs. Les élus de Saint-Maurice ont voté contre.

Débattu en 2020, le sujet des crèches associatives des Sucs (Yssingeaux, Saint-Maurice-de-Lignon et Retournac) est revenu sur la table en 2021. Et malgré l'audit réalisé par un cabinet au printemps, les élus ne semblent pas disposer d'éléments supplementaires pour comprendre les différences.

Le débat tourne autour des financements des crèches, notamment de la situation financière des Canailles à Yssingeaux : absence de fond de roulement et défaut de trésorerie ne leur permettent pas de finir l’année.

Une subvention pour combler le déficit à Yssingeaux

La subvention conventionnée entre la CAF, les Sucs et la crèche Les Canailles est de 118 773 € par an. Depuis trois ans, la communauté de communes comble le déficit en rajoutant une subvention complémentaire de 23 376 € chaque année.

"L’audit réalisé en mai-juin a mis en évidence une gestion au cordeau de chacune des structures", indique Amanda Gerentes, vice-présidente des Sucs en charge de la question des familles et de la jeunesse. "Les auditeurs ont calculé le seuil minimal de subvention (CAF (bonus territoire) + collectivité) pour le fonctionnement de ces mêmes structures. Ce seuil plancher pour Yssingeaux s’élève à 142 000 €. Avec la subvention exceptionnelle, on arrive à ce montant."

Un audit contredit

A Saint-Maurice-de-Lignon, les élus sont montés au créneau. Alors qu'il avait quitté la salle lors de la présentation de l'auditeur, estimant que les commentaires étaient "orientés", le maire Alain Fournier est revenu à la charge au moment de voter cette subvention exceptionnelle. "Je vais tous les trois mois à la crèche de Saint-Maurice. J'y vois du personnel serein, des enfants heureux, des familles satisfaites. En somme, la crèche remplit son rôle. Je ne porte pas de jugement sur la crèche d'Yssingeaux. La demande de subvention exceptionnelle est peut-être justifiée. Ce que je n'ai pas apprécié dans l'audit, c'est que la démarche ressemblait à celle de conduire les crèches de Saint-Maurice et Retournac sur le même modèle qu'Yssingeaux."

Des obligations propres à la crèche d'Yssingeaux

Pour Daniel Favier, le président des Sucs, "on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable". Joint ce vendredi matin, le directeur des Canailles, Mathieu Lovy, rappelle que les obligations diffèrent à partir de 12, 21 et 39 enfants accueillis. Avec 40 enfants, la crèche d'Yssingeaux est la plus grosse de Haute-Loire avec celle de l'hôpital Emile-Roux. Elle doit avoir "une infirmière sur place, un directeur à temps plein, un éducateur jeune enfant, un bâtiment plus grand avec des charges en conséquence".

Amanda Gerentes rejoint Alain Fournier sur le bilan de l'audit : "On avait demandé des perspectives à l'audit. La présentation aurait pu être améliorée."

Saint-Maurice vote contre

Daniel Favier revient sur la subvention exceptionnelle : "Quand ça revient chaque année, ce n'est plus exceptionnel mais c'est un besoin. Je serais le président, je dirais "Soit vous nous donnez les moyens, soit je me barre"."

La subvention exceptionnelle a été validée. Les quatre élus de Saint-Maurice ont voté contre.

Ce jeudi 23 mai, toute l’équipe de la crèche « Au royaume des Lutins » de Beauzac s’est mobilisée à l’appel du collectif « Pas de bébés à la consigne ».

Comme d'autres structures en Haute-Loire, et en France plus généralement, l'équipe de la crèche de Beauzac est entrée dans l'action. Elle s’inquiète du projet de réforme du gouvernement concernant les modes d’accueil des jeunes enfants.

"Ce projet pourrait engendrer une dégradation des conditions d’accueil des très jeunes enfants et des conditions de travail des professionnelles de la petite enfance."

Leurs principales craintes ?

La diminution attendue du taux d’encadrement, c’est-à-dire une augmentation du nombre d’enfants par professionnelle.

La baisse du ratio des personnels les plus qualifiés.

Une augmentation des possibilités d’accueil en surnombre : jusque là c’était à titre exceptionnel, celui-ci pourrait être quotidien.

Ou encore une réduction de la surface d’accueil par enfant (5,5 m2 par enfant) alors que tous les acteurs s’accordent sur la nécessité d’au moins 7 m2 pour assurer des conditions de jeu et de vie favorables au développement des jeunes enfants.

La vigilance est de mise

"Améliorer la « productivité » et la « rentabilité » des établissements de jeunes enfants ne peut être  compatible avec une qualité d’accueil du jeune enfant afin que chaque enfant puisse être considéré et respecté dans son développement unique.

Toute l’équipe de la crèche a donc trouvé important d’informer et de sensibiliser les parents à cette cause. Elle restera vigilante sur l’évolution de cette réforme. Les parents sont venus aussi soutenir l'action."

Certains salariés de la crèche sont en grève, d'autres vont au rassemblement prévu au Puy-en-Velay à 10 h 30 devant la CAF. La crèche est en service minimum afin de ne pas déranger trop les parents qui en avaient vraiment besoin.

Plus d'infos sur le collectif ici

La crèche Les Canailles d'Yssingeaux renouvelle l'expérience menée en 2015 avec une exposition visible à la médiathèque d'Yssingeaux jusqu'au 20 juin.

Cette fois-ci, les 40 enfants, âgés de 2 mois à 5 ans, ont réalisé des oeuvres autour du thème des "couleurs en folie", guidés par les 17 salariés de la crèche yssingelaise.

Les trois niveaux de la médiathèque sont parsemés de tableaux et autres photos. Les plus petits ont prêté leurs mains et leurs pieds pour une séance photo.

La crèche Les Pitchounets du Mazet-Saint-Voy organise une bourse aux vêtements et articles de puériculture le dimanche 14 mai à la salle du Garay à la Costette.

Des jeux gonflables, une buvette, des crêpes et des hot-dogs seront proposés sur place, dimanche 14 mai de 9 heures à 17 heures.

Le tarif est de 6 euros pour un stand, 10 euros pour deux stands.

La crèche a pour projet de financer un espace de bac à sable et des jeux dans la cour pentue qu'elle partage avec l'école Albert-Camus au Mazet-Saint-Voy. L'objectif est d'aménager un terrasse plane et sécurisée sur le devant de la crèche. Le projet est en cours d'élaboration, le montant pour l'instant oscille entre 4 000 et 5 000 euros. La réalisation pourrait être lancée pour 2018-2019.

Les responsables de l'association proposeront par la suite un vide-dressing ouvert à tous le 1er octobre

Réservations

Téléphones : 06 88 91 83 41 ou 06 03 92 22 84

Mail bdvmazet@gmail.com