Afficher les éléments par tag : confédération paysanne 43

L’assemblée générale de la Confédération Paysanne s’est tenue jeudi 28 avril à Saugues.

Elle a réuni près d’une cinquantaine de paysans sur la journée, la matinée étant occupée par la présentation des rapports, l’après-midi par la visite de la ferme laitière de Christian Guy et Virgine Besse.


Une dépendance délétère à un système agro-industriel

Par la voix de son porte-parole Adria Gomez, éleveur ovins à Vézézoux, le syndicat a dénoncé la dépendance du monde agricole à un système agro-industriel "dont profite une poignée d’accapareurs de la valeur ajoutée. En Haute-Loire, on en mesure bien les conséquences : manque de revenus, surcharge de travail, difficultés de transmission et d’installation".


80 % des aides vont à 20 % d’agrimanagers

Adria Gomez a regretté qu’aucune vraie loi d’interdiction de la vente à perte n’ait été imposée par la loi Egalim2. Il a réclamé une redistribution des aides PAC afin de valoriser l’actif par le biais du plafonnement pour un partage plus juste entre tous. "80 % des aides vont encore à 20 % d’agrimanagers." David Chamard, éleveur bovins lait à Saint-Christophe-sur-Dolaison et élu à la Chambre d’agriculture a insisté sur la nécessité de promouvoir le système herbager, première production du département et bien sûr la plus rentable.


Développer des structures à taille humaine

En conclusion, Virginie Waucquier, productrice de petits fruits à Ceyssac a réaffirmé la détermination du syndicat à lutter pour remettre les paysans au cœur du projet agricole afin de développer des structures à taille humaine sur notre territoire.

Publié dans Actualités

Créer des installations et de l'emploi paysan pour mettre fin à ce grand plan de licenciement silencieux qui vide nos campagnes de ses paysans, tel est l'objectif de la Confédération paysanne.

Au moment où le Salon de l'agriculture parisien donne une certaine vision du monde agricole, où les candidats à l'élection présidentielle s'y pressent des promesses pleins les bras, la Confédération paysanne de Haute-Loire, syndicat agricole non majoritaire, tire la sonnette d'alarme et argumente pour insuffler une nouvelle dynamique.


Un salon à la ferme

C'est dans le cadre du salon (de l'agriculture) à la ferme organisé par le réseau Confédération paysanne, qu'Adria Gomez, éleveur ovins viande et sa compagne Nano Bonneau qui se lance dans la transformation fromagère, ouvraient mercredi après-midi, à Vézezoux, leur ferme à taille humaine (110 hectares, 350 BMC, 75 lacaunes) pour parler avenir du monde agricole. Le porte-parole national Nicolas Girod était présent pour échanger avec les paysans altiligériens.


Chute alarmante du nombre de paysans

"A l'heure où certains parlent d'une forte dynamique d'installations sur le département, nous découvrons, alarmés mais non surpris, les chiffres du dernier recensement agricole. Sur notre département durant les 10 dernières années, ce sont 1088 paysans qui ont cessé leur activité, soit près d’un quart des exploitations de Haute-Loire en moins. Pas vraiment de quoi se féliciter, non?... On sait également que 50% des chefs d'exploitation seront à l'âge légal de la retraite durant les dix prochaines années."


Une force de propositions

La Confédération paysanne de Haute-Loire se revendique comme une force de propositions pour créer des installations et de l'emploi paysan, "pour mettre fin à ce grand plan de licenciement silencieux qui vide nos campagnes de ses paysans."

Voici les propositions énoncées à l'intention des pouvoirs publics :


Sur la transmission

Réaliser un véritable travail en amont de recensement de toutes les fermes devant cesser leur activité dans les 3 ans à venir, et pouvant être transmises,

Créer de vraies mesures incitatives financières pour les cédants,

Revaloriser à 1000 € minimum toutes les retraites agricoles,

Rendre inaccessibles les aides de la PAC à toute personne de plus de 65 ans.


Sur l'installation

Permettre enfin aux paysans-nes d'être rémunérés décemment grâce au prix de leurs produits. Le revenu est la pierre angulaire de l'attrait de notre métier,

Reconnaitre aux porteurs de projet un véritable statut donnant lieu à des droits, et faciliter l'accès à toutes les formations nécessaires pour l'aboutissement de leur projet,

Accompagner au mieux les futurs installés dans le dimensionnement de leur projet, en mettant au centre des préoccupations la viabilité et la vivabilité des fermes, ainsi qu'en les alertant sur les dangers du sur-investissement.

Publié dans Actualités

"Les paysans ont besoin de revenu !" Ce cri du cœur, ce sont les agriculteurs fédérés au sein de la Confédération paysanne de Haute-Loire qui le poussent, s'adressant avec force à Emmanuel Macron et son ministre Jacques Mézard.

Réunis ce mardi dans le cadre paradisiaque de la ferme des Fromentaux, à Retournac, où Manon Riblet, chevrière, est en cours d’installation, ils laissent parler leurs sentiments. « Ce métier, on l’aime. Si jamais un jour je me lève en n’ayant pas l’envie d’attaquer ma journée de travail, j’arrête net », confie Olivier Vacheron éleveur d’agneaux et veaux à Saint-Vénérand. Une autre embraye : « Il faut être un peu guerrier aujourd'hui pour se lancer, surtout si c'est avec un projet alternatif. Pourtant, c'est simple au fond, nous voulons une agriculture plus humaine et de qualité. » Celui-ci assure : « On en est réduit à devenir des ouvriers de la PAC (politique agricole commune). »

Une détresse économique et humaine croissante

Porte-parole du syndicat pour la Haute-Loire, tout en s'estimant épanoui dans son choix personnel, Olivier Vacheron s’alarme de la détresse économique et humaine d’un nombre croissant d’exploitants. « Dans les fermes, les gens souffrent, se suicident. Face à cette perte de sens du métier, face à la perte de revenu, nous portons un projet cohérent. On a laissé l'agro-industrie s'approprier la plupart des filières. Il faut se les réapproprier. La vente directe est un de ces moyens. Mais ce n'est pas le seul. » Et de citer des productions comme le piment d'Espelette, le fromage Comté qui ont su conserver cette maîtrise.

Refuser la course au gigantisme

La course au gigantisme conduit un peu plus chaque jour l'agriculture dans l'impasse. « Trois fermes à taille humaine valent mieux qu'une grande. Pour résumer, nous préférons trois exploitations avec 50 vaches qu’une avec 150. Mais pour que ce type de projets soit viable il faut que plusieurs conditions soient réunies, notamment au niveau des réserves de terre, de la régulation des productions et du prix d'achat des produits. » Et de s'exaspérer de l'impunité de la ferme aux 1000 vaches : « Ils avaient l'autorisation pour 500 vaches, ils en sont à 800 et personne ne les inquiète ! Nous, si on oublie de mettre une boucle à un mouton, on n'y coupe pas ! Nous réclamons des contrôles équitables. En Espagne, c'est une ferme avec 2000 vaches qui se monte. On compte aller jusqu'où comme ça ? Une seule exploitation avec 20 000 bêtes pour nourrir un pays ? »

Victimes des politiques de libéralisation

Aussi, la Confédération profite de l’élection d’Emmanuel Macron et de l’arrivée de Jacques Mézard au ministère de l’agriculture pour tirer la sonnette d’alarme et les inviter à agir sans délai : « Les paysans sont victimes de crises à répétition provoquées par des politiques de libéralisation. Il faut agir efficacement pour que les paysans reçoivent des prix rémunérateurs. Cela passera par une interdiction d’achat de nos produits en dessous du prix de revient. » Et de réclamer « des actes forts à Bruxelles pour remettre dans les priorités immédiates la maîtrise, la répartition et la régulation des productions agricoles. »

Un besoin de politiques publiques alimentaires et agricoles ambitieuses

Faisant écho à la proposition du président de la République d'organiser des états généraux de l'alimentation, la Conf' rebondit : "Ces assises doivent être l'occasion de mettre en avant une politique de la demande alimentaire pour orienter la production agricole. Avec l'ensemble de la société, les paysans ont besoin de poltiques publiques alimentaires et agricoles ambitieuses. »

Publié dans Actualités

Mardi, militants et sympathisants de la Confédération Paysanne Haute-Loire étaient réunis pour l'assemblée générale du syndicat à Craponne-sur-Arzon.

Cette année, le syndicat proposait de réfléchir à la nécessité d’installer et de maintenir des paysans nombreux sur l'ensemble du département.

Produire pour nourrir et non produire pour produire

De l’avis des membres de la Conf43, "l'agriculture paysanne apporte des solutions concrètes pour vivre dignement de son travail et pour lutter contre la perte de sens du métier".

Au fil des échanges, les Confédérés ont exprimé plusieurs revendications : répartir équitablement les aides PAC qui ne profitent véritablement qu’à 20 % "d’agrimanagers", réguler les volumes de production par actif afin de prévenir les crises, prendre en compte les coûts de production afin d’interdire la vente à perte, réorganiser les filières locales pour favoriser les productions de qualité, réorienter les pratiques agricoles sur des systèmes résilients, plus respectueux des travailleurs et de l'environnement.

Pour le syndicat, l'Etat doit prendre ses responsabilités pour stopper la désertification des campagnes en créant un réel fond de stockage du foncier dont l’objectif principal sera l'installation.

Contact : 04.71.04.26.78.

Publié dans Actualités 2017