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L'association de consommateurs a lancé une pétition après des résultats jugés alarmants sur l'effiaicté du service d'opposition au démarchage téléphonique.

Alors que le gouvernement se félicitait récemment des premiers résultats de Bloctel, le service d’opposition au démarchage téléphonique, l’UFC-Que Choisir de Haute-Loire publie les résultats alarmants d’une enquête sur l’ampleur actuelle du démarchage téléphonique et les limites de Bloctel. L’association demande aux pouvoirs publics un renforcement des mesures anti-démarchage téléphonique, et lance une pétition en ligne (www.change.org/demarchagetelephonique) pour permettre aux consommateurs de signifier l’urgence d’actions ambitieuses.

Quatre appels par semaine

L’enquête de l’UFC-Que Choisir de Haute-Loire souligne qu’en moyenne, chaque foyer est démarché téléphoniquement 4 fois par semaine, 47 % indiquant l’être presque tous les jours. Les premières « victimes » sont les personnes de plus de 65 ans puisque pour elles la moyenne grimpe à 4,4 appels/semaine, particulièrement à l’heure du déjeuner. 75 % déclarent d’ailleurs que les sollicitations sont plus nombreuses qu’il y a 10 ans.

Démarchage : le palmarès des appels rejoint celui des litiges

Les principaux domaines d’activité des démarcheurs cités par les sondés sont les mêmes que ceux des litiges traités par nos associations locales : travaux de la maison (68 %) ; énergies renouvelables (55 %), fournisseurs d’énergie (42 %).

Bloctel : une efficacité toute relative pour huit inscrits sur dix

Si Bloctel, le service d’opposition au démarchage téléphonique, bénéficie, 8 mois après son lancement, d’une bonne notoriété auprès des consommateurs enquêtés (81 %), l’immense majorité des consommateurs s’y étant inscrit constatent en revanche que le nombre d’appels reçus dans le cadre d’un démarchage n’a pas ou que trop peu baissé (82 %).

Les professionnels trop peu incités à respecter la volonté des consommateurs

Selon UFC-Que choisir, "cet échec de Bloctel est à notamment à mettre en relation avec la faiblesse des sanctions. Ainsi, en décembre 2016, 330 000 réclamations portées à la connaissance de Bloctel n’avaient abouti qu’à 2 sanctions administratives contre des professionnels. Cette déconnexion manifeste entre les réclamations et les sanctions souligne les efforts à conduire pour que les enquêtes se multiplient, et aboutissent rapidement à des sanctions. Celles-ci doivent être portées à des montants suffisamment élevés pour contraindre les professionnels à la vertu."

La législation actuelle plafonne les sanctions à 75 000 €.

Publié dans Actualités 2017
Le gouvernement met en place à partir de ce mercredi 1er juin un moyen pour éviter de recevoir des appels intempestifs concernant des sociétés de démarchage commercial. Cela devrait ravir les commerçants et les particuliers, inondés d'appels en tous genres et quasiment harcelés au quotidien.

L'inscription à cette liste d'opposition au démarchage téléphonique est gratuite.

Comment ça marche ?
Il suffit de rentrer un numéro de téléphone d'une ligne fixe ou mobile sur le site internet dédié (cliquez ici). Il faut compter environ un mois avant que la demande soit effective. L'inscription est valable trois ans. Les entreprises qui ne respectent pas cette législation s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 75 000 euros.

Toutes les entreprises sont-elles concernées ?
Non. Les instituts de sondage restent autorisées à démarcher téléphoniquement pour des enquêtes. Les associations à but non lucratif sont également exemptes de ce dispositif restrictif, tout comme les partis politiques. Et les sociétés qui justifient de "relations contractuelles" déjà existantes avec un client pourront encore composer votre numéro.
Publié dans Actualités 2016