Afficher les éléments par tag : UPA

Les membres de l’Union professionnelle artisanale (UPA) de Haute-Loire ont élu leur nouveau président. Il s’agit de Louis Masson, plombier chauffagiste à Saint-Pierre-Eynac. Il succède à Joseph Ampilhac.

« L’UPA est trop méconnue dans notre département, et pourtant, elle est la représentation des trois composantes des petites entreprises, à savoir la CGAD (Confédération générale de l'alimentation en détail, NDLR) pour les métiers de l’alimentation, la CNAMS (Confédération nationale de l'artisanat des métiers de service et de fabrication, NDLR) pour les métiers de fabrication et services et pour la CAPEB (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, NDLR) pour les métiers du bâtiment », déclare Louis Masson.

En Haute-Loire, l'UPA représente 5 000 entreprises et 300 métiers.
Publié dans Actualités 2016
La CAPEB, organisation professionnelle des artisans du bâtiment, fédère 500 artisans sur les 1700 que compte la Haute-Loire dans ce secteur d'activité. A l'occasion de son assemblée générale, son président Thierry Grimaldi, ne dresse pas un portrait réjouissant de la situation actuelle.

180 salariés de moins en 1 an
Thierry Grimaldi cible la conjoncture. "L'activité est en baisse permanente depuis 4 ans." Le repli enregistré de 2 % s'analyse en combinant une chute de 4,5% dans la construction neuve et une légère dégradation, 0,5%, dans l'entretien-rénovation.
"En un an, nous avons perdu 180 salariés dans la construction. Les trésoreries sont fragiles et les banques ne jouent pas toujours le jeu. Les maîtres d'ouvrage publics privilègient le moins-disant."

Le burn out des artisans
Thierry Grimaldi met en exergue
 les cas de surmenage qui se multiplient dans la profession. "Les artisans résistent mais au prix d'une pression psychique qui conduit certains de nos collègues à faire un burn out. Une enquête nationale de la CAPEB montre que 53% des artisans se sentent fatigués." Et de pointer : "le manque de visibilité sur l'avenir, le trop-plein de charges, le poids de l'administratif, l'alternance entre forte et faible activité comme autant de facteurs déclencheurs de stress."

Le régime de micro-entreprise et les travailleurs détachés dans le collimateur 
L'inquiétude porte sur l'augmentation possible des plafonds de chiffres d'affaires pour ce régime. "A quoi bon être une entreprise vertueuse? Ne vaut-il pas mieux devenir une micro-entreprise? Aujourd'hui, 8 créateurs sur 10, à la chambre de métiers, optent pour ce statut. Or, moins de 2% des micro-entreprises se transforment en entreprise classique."
Souci récurrent encore, la multiplication des chantiers où l'on retrouve des travailleurs détachés de pays européens.

La revalorisation de l'image des métiers du bâtiment
C'est une éternelle question. Et elle paraît insoluble. Comment attirer les jeunes vers ces métiers qui constituent un vivier d'emplois? "En amont de la motivation des jeunes, il y a celle des parents!" lance un participant. Un tailleur de pierres s'exaspère : "J'étais présent à la Nuit de l'orientation à Vals-près-Le Puy. Un miller de jeunes ont passé la porte. Aucun n'est venu me rencontrer!"
Pourtant, des "artisans messagers"continuent à se mobiliser pour aller porter la bonne parole auprès des collègiens. Des animations sont organisées dans le même esprit. Ainsi celle reconduite lors de la foire-expo d'Yssingeaux le week-end de Pentecôte. Des apprentis de Bains se relayeront pour effectuer des démonstrations in situ.



Des artisans à l'honneur
Sept artisans ont reçu leurs diplômes de gestion de l'entreprise artisanale du bâtiment (GEAB) : Suzanne Gras de Saint-Pierre-Eynac, Anne Delansheere de Villeneuve-d'Allier, Mickaël Favier de Saint-Maurice-de-Lignon, Benoit Jardy de Sainte-Sigolène, Ludovic Masson de Saint-Pierre-Eynac, Yannick Pagès de Saint-Hostien et Stéphane Roméro de Saint-Pierre-Eynac.
Hazaël Grandjean, entreprise "Rigueur et plâtre" du Puy-en-Velay était distingué du prix départemental du "meilleur maître d'apprentissage".
Publié dans Actualités 2016