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Le "Mois pour la Palestine" organisé par l'Arbre vagabond, librairie-bar à vins au Chambon-sur-Lignon s'est refermé dimanche en fin de journée par une ultime rencontre à la découverte de ce pays en souffrance, son peuple, sa culture.

Jean-François Manier, aux manettes avec Simon son fils de l'Arbre vagabond, est satisfait de cette première édition d'un événement qui a vocation à se renouveler à la fin de l'automne chaque année, autour d'un pays différent, avec pour point commun d'être en lutte.


15 intervenants, 15 partenariats noués

650 entrées ont été comptabilisées pour cette première édition axée sur la Palestine s'étirant sur 5 semaines, toutes propositions confondues (payantes ou gratuites), séances de cinéma, rencontres, concert, repas. Quinze intervenants ont répondu présents. Quinze partenariats, locaux ou nationaux, ont été noués.


Elargir l'audience

"Nous avons le souci d'aller vers un public qui ne soit pas forcément sensible au sujet. Et c'est sans doute avec la venue de personnalité comme Edwy Plenel que nous avons réussi à élargir l'audience de ces rencontres. Ou encore avec la soirée chants et gastronomie qui a rencontré un vif succès", signale Jean-François Manier.


5 000 euros de produits de Palestine

La vente de produits d'épicerie et d'artisanat palestinien, en collaboration avec Le Philistin de Saint-Etienne, a généré 5 000 euros de chiffre d'affaires. "C'est toujours ça qui retourne là-bas" se félicite Jean-François Manier. Ces produits (céramiques, huile d'olive, épices, dattes, blé...) resteront d'ailleurs en vente à l'Arbre vagabond jusqu'au 5 janvier. Une manière concrète de donner un coup de main aux Palestiniens.


Un regret

Un regret toutefois exprimé par les organisateurs. "La commune n'a pas souhaité s'associer à cette initiative. C'est ainsi que la médiathèque du Chambon-sur-Lignon n'a pas accueilli d'animations, d'exposition, alors que celles de Tence, Le Mazet-Saint-Voy si. On peut imaginer que cela s'explique par le souci de ne pas froisser les financeurs du Lieu de mémoire. C'est dommage. Ce n'est pas avec cette attitude fermée que l'on favorisera le dialogue et une paix juste pour tous au Moyen-Orient."


L'Arménie à l'horizon 2020

En 2020, l'Arménie sera au centre des attentions du 15 novembre au 15 décembre. "Les partenariats sont déjà bien avancés, avec Mediapart, les cinémas de Tence, du Chambon-sur-Lignon, Le Méliès à Saint-Etienne."

 

Publié dans Haut-Lignon

Samedi 14 décembre, en fin d'après-midi, au Chambon-sur-Lignon, les auditeurs se sont pressés pour l'invité chouchou de ce "Mois pour la Palestine", Edwy Plenel.

La rencontre initialement prévue réunissant le journaliste Edwy Plenel et Elias Sanbar, historien, poète, essayiste d'origine palestinienne, le dimanche 8 décembre à l'Arbre vagabond avait été annulée en raison de l'actualité sociale faisant peser sur les transports des incertitudes. L'objectif était de mettre en lumière à deux voix l'œuvre de Mahmoud Darwich, figure de proue de la poésie palestinienne (1941-2008).

Finalement en cette fin de semaine Elias Sanbar étant retenu par ailleurs, c'est donc Edwy Plenel qui s'est attaché en solo à remplir cette mission avec son talent habituel. "C'est un exercice difficile" a-t-il assuré en préambule. "Elias Sanbar est comme un grand frère pour moi. Il est né en 1947 à Haïfa en Palestine avant que sa famille parte au Liban, après la proclamation de l'Etat d'Israël. Après différents séjours en France, il a fini par s'y fixer, devenant Français. Il est actuellement ambassadeur de Palestine auprès de l'Unesco."

Refuser d'endosser un manteau de douleur

Edwy Plenel a invité l'assistance à le suivre pour "une promenade autour de la Palestine comme métaphore". Après avoir mis en évidence "la ruse dramatique de l'Histoire" conduisant à la création d'un état juif en Palestine, il a assuré que pour Mahmoud Darwich comme Elias Sanbar (ce dernier étant le traducteur en français du premier), "il ne s'agit pas de parler en victime, de quémander de la pitié, de la gentillesse. Ils utilisent beaucoup l'humour, les blagues, comme des bouées de survie. Ils refusent d'endosser un manteau de douleur."

"La résonnance que je vais essayer de développer avec vous est que nous devons apprendre des longues durées des résistances palestiniennes."

Un dernier rendez-vous ce dimanche

Dimanche 15 décembre à 17 heures, une ultime rencontre à la découverte de la Palestine est programmée. Sous le titre "Palestine en poésie", une lecture de textes de Abdelamir Chawki, Ghassan Zaqtan et Mahmoud Darwich sera donnée par Jean-François Manier, accompagné à la clarinette par Dominique Dalmasso.

Durée 1 heure. Libre participation

Un coin épicerie et artisanat palestiniens

L'exposition-vente à L'Arbre vagabond au lieu-dit "Cheyne" au Chambon-sur-Lignon, de livres et de produits palestiniens (huiles, épices, dattes, céramiques...) en partenariat avec Le Philistin de Saint-Etienne est prolongée jusqu'au dimanche 5 janvier.

 

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