Les bécassines sourdes ont été capturées et relâchées vendredi sur Araules, Saint-Front et Champclause. Une action qui permet de mieux connaître l'espèce.
Une partie de chasse particulière s'est déroulée vendredi sur les communes d'Araules, Saint-Front et Champclause. Une trentaine de chasseurs ont suivi une battue sans aucun fusil mais avec un chien. Il s'agissait de capturer des bécassines sourdes, un oiseau migrateur qui profite des zones humides de Haute-Loire pour reprendre des forces avant de poursuivre son voyage.
Une partie de chasse particulière s'est déroulée vendredi sur les communes d'Araules, Saint-Front et Champclause. Une trentaine de chasseurs ont suivi une battue sans aucun fusil mais avec un chien. Il s'agissait de capturer des bécassines sourdes, un oiseau migrateur qui profite des zones humides de Haute-Loire pour reprendre des forces avant de poursuivre son voyage.
Depuis quatre ans, des comptages sont réalisés sur le département pour mieux connaître cette espèce. "La méthode de capture demande des moyens humains importants. L'intérêt est de capturer les oiseaux vivants, de les baguer et ensuite de les relâcher en bon état. C'est primordial", indique Hugues Giraud, technicien à la Fédération départementale de chasse. Lui et Olivier Teyssier, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, sont les deux représentants en Haute-Loire du Réseau bécassine.
Vendredi, dans le marais des balayes à Araules, au bord de la Route départementale, un espace de 9 hectares, les chiens d'arrêt ont flairé la présence de la bécassine sourde, qui ne pèse pas plus de 60 grammes. "On l'appelle bécassine sourde en raison de son comportement. Elle mise sur son mimétisme pour échapper à son prédateur. Pour la capturer, quand le chien a marqué l'arrêt, il nous suffit d'aller poser un grand filet car elle se fige", détaille Hugues Giraud.
Vendredi, cinq bécassines sourdes ont été baguées pour une quinzaine observées, beaucoup moins que les années précédentes. "La migration a peut-être commencé plus tôt cette année. Dans quinze jours, elles seront toutes parties", pense le technicien de la fédération de chasse à propos de cet oiseau qui prend la voie des airs en direction de la Russie et de la Mongolie. Il sera de retour fin septembre en Haute-Loire pour hiverner après 5000 km de voyage, dans une zone humide du secteur. Des marais qui tendent à diminuer en raison de travaux de drainages des propriétaires, particuliers et agriculteurs.