Postier comme lui, Lionel Héritier marche sur les traces olympiques de son père, Jean-Paul. Cet habitant de Saint-Jeures a été sélectionné par la Poste pour porter la flamme olympique qui passera dans la Loire le 22 juin.

Ils étaient 12 800 sur la ligne de départ... et 140 choisis à l'arrivée, dont 5 d'Auvergne. Le groupe La Poste, "supporter officiel des Jeux Olympiques", a proposé à ses salariés de candidater pour porter la flamme. Lionel Héritier a sauté sur l'occasion. Il sera le seul postier de Haute-Loire.

Le souvenir des Barjots en 1992

Dans son acte de candidature, il a évidemment appuyé sur l'expérience similaire vécue par son père, postier lui aussi, en 1992 pour les JO d'Albertville. Ce Saint-Jeurois, ancien responsable courrier, avait réalisé l'étape Clermont-Vichy. Il avait d'ailleurs participé au tracé de l'étape et avait filmé cet événement qu'il a gardé sur des cassettes VHS. Il a aussi gardé en souvenir des goodies de l'époque. "J'avais 14 ans. Je me souviens que cela lui avait demandé beaucoup de temps", raconte Lionel qui s'est nourri du sport. "En 1992, il y avait aussi les JO de Barcelone. C'était l'époque des Barjots, le surnom des handballeurs français. Ça m'avait donné envie de jouer au hand. Et les JO, c'est l'occasion de regarder et de s'intéresser à des sports nouveaux, qu'on suit peu habituellement"

Foot, hand, athlétisme...

Il jouera 20 ans à ce sport, au Chambon-sur-Lignon, à Saint-Julien-Chapteuil, puis au Puy-en-Velay. Il a aussi beaucoup couru en athlétisme au collège et au lycée en UNSS. Il a évidemment porté les couleurs de son club de coeur, le FJEP, le club de foot de "Freycenet", son village de toujours, de 16 à 35 ans.

Le 22 juin, dans la Loire, entre Saint-Etienne et Chamonix (le lieu n'a pas encore été communiqué), tout de blanc vêtu, de la tête aux pieds, avec la tenue officielle des porteurs, Lionel Héritier réalisera 200 mètres à 4 km/h avec la flamme au bout du bras. "C'est un joli clin d'oeil, 32 ans après mon père. Je vais essayer de profiter de ce moment