samedi, 03 février 2024 07:58

« Argiles du Velay » devient une indication géographique protégée

|Emmanuel Bernard (à droite), PDG d'Argile du Velay, au côté des représentants de l'INPI et de RhônApi (à gauche), premier IG de minéraux en AURA||| |Emmanuel Bernard (à droite), PDG d'Argile du Velay, au côté des représentants de l'INPI et de RhônApi (à gauche), premier IG de minéraux en AURA||| ||||

L'indication géographique protégée "Argiles du Velay" a été homologuée par l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) depuis octobre 2023. Il s'agit de la troisième indication géographique en Auvergne-Rhône-Alpes et va permettre à plusieurs entreprises de la valoriser encore davantage.

Les argiles du Velay font partie des plus pures du marché français. Elles ne contiennent ni quartz ni silice contrairement à d'autres argiles. Elle se compose de trois minéraux - l'illite, le kaolin et la montmorillonite, leur association apporte des principes actifs prisés pour leurs propriétés digestives, cicatrisantes et anti inflammatoires.

Une seule carrière, à Saint-Paulien

Un seul gisement est exploité et se trouve à Saint-Paulien. La société Argile du Velay est dirgée par Emmanuel Bernard, qui est aussi le président de l'association de protection et de valorisation des argiles du Velay. "On retrouve de l'argile sur 30 communes, allant de Saint-Paulien au Nord à Espaly, et de Saint-Julien-Chapteuil à Borne", évoque le carrier qui a pris la suite de ses parents. A Saint-Paulien, la carrière est exploitée depuis 1999 avec 100 000 tonnes extraites chaque année dans cette ancienne cheminée volcanique. Ici, l'argile s'est formé entre -40 et -23 millions d'années.

Quatre PME concernées en Haute-Loire

Outre l'entreprise Argile du Velay, trois autres PME sont concernées par cette indication protégée puisqu'elles utilisent les argiles du Velay dans leurs produits : le laboratoire Ava à Saint-Paulien, le laboratoire Cosmetosource à Fontannes et Velay SCOP à Blavozy. "Cette IG permet de protéger les argiles, le nom, pour en garder l'âme", estime Emmanuel Bernard.

Développer à l'international

Cette indication protégée doit aussi permettre de développer les activités de commercialisation. "Les IG françaises ont bonne presse en Asie, Japon et Thaïlande. Aujourd'hui, on commercialise dans 50 pays et cela représente 10 % de notre chiffre d'affaires à l'international. Avec cette certification, on dispose d'une grosse marge de progression."

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