Une trentaine d'agriculteurs répartis sur une dizaine de communes de Monistrol-sur-Loire à Saint-Romain-Lachalm ont subi des dommages sur les toitures de leurs bâtiments agricoles.
Vendredi, la Chambre d'agriculture et les deux sydicats majoritaires (FDSEA et JA) organisaient une réunion sur l'exploitation du GAEC Montebello à Saint-Victor-Malescours. Des assurances et banques bien connues du monde agricole s'étaient aussi jointes à cette entrevue qui devait permettre d'établir les besoins des agriculteurs sinistrés. "Le but est d'avoir une expertise rapidement et d'être hors d'eau le plus vite possible. La prise en charge dépend du contrat d'assurance souscrit, avec une franchise, la vétusté et la question de l'amiante", résume Jérémy Convers, coordinateur syndical FDSEA.
Au GAEC de Montebello, Daniel Blachon fait le point : "J'ai eu deux bâtiments de 1700 m2 et 750 m2 dont les plaques en fibro ont été percées de partout. J'ai un bâtiment avec 1500 poules pondeuses dont le toit a été changé il y a quatre ans avec du bac acier. Les plaques sont poquées mais elles ont tenu le choc."
Amiante : des précautions supplémentaires
Gilbert Guignand, président de la Chambre régionale d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, pointe la question de l'amiante. Les bâtiments construits avant 1997 disposent le plus souvent de plaques en fibro-ciments comprenant de l'amiante. "Là, on ne fait pas n'importe quoi, c'est très contraignant", signale un salarié Groupama.
Marie-Pierre Soulier, présidente de Groupama Haute-Loire, indique que 250 déclarations de sinistres leur sont parvenues de clients, dont 60 % concernent l'agriculture.
Quel matériau choisir pour le toit ?
Serge Vincent, de Groupama, invite les agriculteurs à "éviter l'aggravation, en mettant des rustines ou en bâchant. Pour rappel, le chiffrage des travaux se fera à l'identique. Mais c'est le moment de se poser la question du matériau à choisir. Le fibro coûte entre 38 et 43 € le mètre carré. Pour un bac acier, c'est environ 5 € de plus."
Christian Gouy, de la FDSEA, met en rapport les dommages sur l'Est de la Haute-Loire avec ce qui a été vécu à Saint-Julien-Chapteuil à l'été 2022. "Ça fait un an et certains chantiers n'ont toujours pas été faits là-bas."
