Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes fera sa traditionnelle rentrée politique dimanche avec l'ascension du Mézenc. Une rentrée qui se fera en famille, avec ceux qu'il aime et ceux qu'il préférerait ne pas voir.

Dans la lignée de 2019, 2020, 2021 et 2022, cette ascension du Mézenc se fera en mode allégé. Pas de grand chapiteau, pas de grande tablée. Cette montée du point culminant de la Haute-Loire et de l'Ardèche, qui sera la douzième depuis 2012, se fera entourée de ses meilleurs supporters locaux et régionaux.

Pas de ténor politique a priori annoncé, sinon des élus et militants de Haute-Loire et d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Discret sur la scène national, ce qui lui a été reproché, Laurent Wauquiez devrait continuer et cette rentrée tiendra plus du symbole que des petites phrases puisqu'aucun discours ne semble programmé. Le rendez-vous doit se faire autour d'un pique-nique prolongé de la grimpette dans l'après-midi.

"2027, c'est long et c'est loin"

Ce rendez-vous avec sa famille politique reste attendu alors que se profile l'élection présidentielle de 2027. "Il a toutes les capacités pour être candidat. C'est le bon candidat", assure Jean-Pierre Vigier, secrétaire départemental des Républicains en Haute-Loire et premier partisan du président de Région. Et alors que Nicolas Sarkozy, dans une interview au Parisien, a reproché que Laurent Wauquiez joue "petit bras", le député Vigier justifie le silence : "2027, c'est long et c'est loin".

Comme dans une réunion de famille, Laurent Wauquiez devra faire avec ceux qu'il n'a pas forcément envie de croiser. Ce sont les militants de la Lutte des Sucs, opposés au projet de déviation en 2x2 voies du Pertuis et Saint-Hostien. Absents en 2022, ils ont prévu de monter aux Estables, accompagnés d'un troupeau de brebis. Avec pour mot d'ordre : "Wauquiez revois ta copie, nous voulons garder nos prairies".