Depuis cinq ans, le nombre de dossiers de surendettement a baissé de 40 % en Haute-Loire. Mais les situations restent souvent fragiles avec un redépôt dans les cinq ans dans un dossier sur deux.

Réunie douze fois en 2021, la commission de surendettement a étudié 418 dossiers en 2021, un chiffre stable par rapport à 2020 (421), soit -0.7 %. Alors que les statistiques ont augmenté sur la région Auvergne-Rhône-Alpes (+8 %) et même en France (+11 %), elles ont baissé dans notre département. Les indicateurs sont plutôt au vert. "Il y a de l'activité économique en Haute-Loire et des solutions pérennes pour éponger les dettes", analyse Eric Etienne, le préfet de Haute-Loire.

Mais même en cas d'effacement des dettes, la situation reste fragile. Le taux de redépôt était de 53,5 % en 2020, il est encore de 48 % en 2021. Cela signifie que dans les cinq ans après un premier passage, un ménage redépose un dossier de surendettement. "Dans la majeure partie des cas, c'est lié à une baisse des ressources et donc la personne demande qu'on réétudie son dossier pour ajuster le paiement de la dette", fait-on savoir aux Finances publiques.

Le surendettement touche principalement... des actifs. 26 % ont entre 25 et 54 ans et disposent d'un emploi. Ils ont contracté plusieurs prêts, notamment des prêts à la consommation, et se retrouvent étranglés par les remboursements. Près des deux tiers des personnes surendettées sont seules et une personne sur cinq est au chômage.

Un éclairage utile

Cette remarque d'un lecteur, élu d'une petite commune rurale, pour éclairer ce sujet : "6,5 milliards d'euros d'agios pour les banques françaises en 1 an, avec des marges très confortables car au total cela représente 4,9 milliards de bénéfices net... pris dans des poches vides..."