mardi, 25 janvier 2022 10:13

Zéro artificialisation nette : la peur du vide en Haute-Loire

Dunières devrait passer de 118 hectares constructibles...à 18 ha|| Dunières devrait passer de 118 hectares constructibles...à 18 ha|| ||

La loi climat et résilience, publiée à l'été 2021, prévoit de baisser de 50 % l'artificialisation des sols d'ici la fin de la décennie avant d'atteindre zéro artificialisation à horizon 2050. Les parlementaires de Haute-Loire craignent pour l'attractivité économique et la démographie de la Haute-Loire en cas de perte foncière.

Routes, constructions de maison, aménagement de zones d'activités. Chaque année, on prend sur la nature, le foncier agricole et forestier, pour satisfaire le développement des entreprises, installer des familles. L'objectif de ZAN, pour Zéro Artificalisation Nette, est de casser ce rythme pour trouver d'autres solutions : privilégier l'habitat collectif, investir dans les dents creuses sur les zones déjà urbanisées, réhabiliter des friches industrielles.

Mais pour les parlementaires de Haute-Loire, cet objectif va pénaliser le département. "On nous traite comme Lyon ou la vallée du Gier. Chez nous, il n'y a pas de friches. On va bloquer l'emploi, des entreprises disent qu'elles vont investir en Espagne, j'ai un exemple à Beauzac", déplore Isabelle Valentin, députée de l'Yssingelais.

ZAN, la double peine

"Le ZAN, c'est la double peine. A l'heure où les gens veulent venir pour fuir la ville, on stoppe l'attractivité de nos territoires ruraux", ajoute Jean-Pierre Vigier, l'autre député.

Double peine, le terme est repris par Olivier Cigolotti, sénateur. "Les élus ont préservé les espaces, ils ont fait preuve d'une rigueur extrême. Ils ont été économes et on leur dit aujourd'hui qu'il n'y en aura plus du tout. A Dunières, la commune va devoir passer de 112 hectares constructibles... à 18 hectares."

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