vendredi, 10 décembre 2021 00:09

Sept entreprises de Haute-Loire lauréates des Trophées de l'économie 2021

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Annulés en 2020, les Trophée de l'économie de la CCI Haute-Loire ont pu se dérouler jeudi soir au Palais des spectacles à Vals-près-Le Puy. Sept entreprises en lien avec la chambre consulaire ont été primées.

Pour la 17e année, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Haute-Loire a mis en avant sept entreprises qu'elle a soutenues et qui ont mérité de recevoir un trophée parmi sept catégories.

Jean-Luc Dolleans, président de la CCI et récemment réélu pour un deuxième mandat, a rappelé qu'en cinq ans, "la CCI a accompagné 5000 porteurs de porjets et 350 repreneurs d'entreprises", regrettent néanmoins "le problème de productivité lié au manque de main d'oeuvre".

Le préfet de Haute-Loire, Eric Etienne, a indiqué de son côté que "la Haute-Loire a la croissance en chiffre d'affaires la plus forte de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes sur le premier trimestre 2021".

Voici les sept lauréats primés jeudi soir pour les trophées 2020, remis en 2021 en raison de la crise Covid.

Commerce : Poule ou Coq à Yssingeaux

Après des expériences diverses dans la restauration en France et à l’étranger, dans le tourisme puis comme assistante commerciale, Edith Margerit a racheté en 2007 la boutique Poule ou Coq à Yssingeaux, créée par Viviane Royer cinq ans plus tôt dans la petite rue Saint-Antoine.

Il s’agit d’une boutique de déco et de cadeaux pour petits et grands. Après des moments plus ou moins difficiles, la boutique a connu de grosses progressions grâce au bouche à oreille et à une présence active sur les réseaux sociaux.

En 2017, Poule ou Coq a déménagé dans un local plus grand et mieux situé dans le centre-ville d’Yssingeaux, sur la place Foch. La boutique compte 6 500 références.

Le confinement a encouragé la commerçante yssingelaise à développer la vente en ligne à travers un site marchand qui sert aussi de site vitrine.

Service innovant : Ô 5 Sens à Brives-Charensac

Sandra Barthélémy, diplômée aide-soignante (centre SSR), auxiliaire de puériculture, a travaillé en centre hospitalier service mère enfant et crèches, et a été responsable d’une classe passerelle, où elle appliquait la méthode Montessori.

L’ouverture du centre Ô 5 Sens fait suite au constat que les structures existantes restaient dans un cadre trop restrictif et qu’il était opportun d’aborder plusieurs approches dans un même lieu.

D’où l’idée d’un pôle multi sensoriel. Cela permet une ouverture vers des méthodes favorisant l’exploitation des sens et du bien-être destinées à toutes les générations, ainsi qu’une mise à disposition des locaux aux professionnels de santé.

Les investissements ont permis de créer différents espaces : motricité, éveil sensoriel, Snoezelen, luminothérapie.

"Depuis le Covid, je reçois de nombreuses demandes d'entreprises pour intervenir au sein même de leurs locaux pour aider les salariés. Les patrons ont compris aujourd'hui qu'on peut manager autrement. Quand le salarié va mieux, l'entreprise va mieux aussi", assure la créatrice.

Tourisme : Lou Pinatou à Solignac-sous-Roche

Charlotte et Alexandre Roy ont repris l’auberge en 2013, tenue depuis cinq ans par la mère de Charlotte. Ils ont fait passer l'auberge de Solignac-sous-Roche, un petit village perché proche de Retournac dans une autre dimension. Lou Pinatou a obtenu le titre Maitre Restaurateur en mai 2017 et un Bib Gourmand au Michelin en 2019.

Lou Pinatou combine deux établissements en un : l'auberge traditionnelle avec un menu du jour à 13 € ; un espace gastronomique avec une cuisine s'appuyant sur des produits locaux et de saisons. "On se fait plaisir mais ce sont les produits locaux et de saison qui nous portent. On aime faire manger aussi bien l'ouvrier que le chef d'entreprise", indique Alexandre Roy.

International : Maison Thévenon à Espaly-Saint-Marcel

La maison Thévenon imagine et conçoit des tissus d’ameublement depuis quatre générations. Olivier et Vincent Thevenon incarnent la 3e et la 4e génération de cette entreprise fondée en 1908. Toujours dans l’air du temps, elle insuffle, au fil de ses collections, un vent de fraîcheur dans la décoration textile.

C’est en 1908 au Puy en Velay que la maison se lance dans l’art délicat de la dentelle. Dans les années 1980, Olivier Thévenon développe les étoffes tissées et imprimées ainsi que le tissu peint à la main, ouvrant une nouvelle voie dans le secteur. En 2007, Vincent Thévenon reprend la direction de l’entreprise et s’emploie dès lors à lui donner un nouvel élan créatif. OTS (Olivier Thévenon Sélection) se positionne sur un créneau haut gamme accessible, porté par un savoir-faire global, de la création à la confection qui le différencie de ses concurrents.

OTS souhaite orienter sa stratégie en ciblant le secteur du luxe et particulièrement les hôtels, résidences, architectes. Elle développe également une nouvelle gamme de papiers peints et propose à ses clients de réaliser du sur mesure facilement.

Elle souhaite rapidement doubler son chiffre d'affaires à l'export, qui représente aujourd’hui 25 %. La société altiligérienne s'attaque aux Etats-Unis et a prévu de ramener la production en France, notamment à la demande de ses clients. Une vingtaine d'emplois seront créés à l'ouverture sur le site de Saint-Germain-Laprade. "D'ici 7-8 ans, on va certainement monter à 100 salariés", promet Vincent Thévenon qui assume de prendre son temps pour s'assurer de la qualité et de la solidité de la nouvelle aventure.

Développement industriel : Salaison Philis à Vieille-Brioude

Entreprise familiale historique de Brioude, la Salaison Philis fait partie des 4 piliers de la filière agroalimentaire de Brioude. Elle a la particularité d’être la seule des 4 grandes industries agroalimentaire de Brioude à ne pas faire partie d’un groupe. Elle fournit la grande distribution, de la supérette à l'hypermarché.

Depuis plusieurs années, la maison Philis a su diversifier ses produits historiques (saucissons, saucisses sèches dans la plus pure tradition) en élargissant sa gamme et en proposant des nouveautés (saucisses 100 % jambon, saucissons aromatisés, bio).

La salaison brivadoise, qui compte 35 salariés, a développé une marque (Louis Auvergne) et met en avant la filière « porc français ».

Développement durable : Laurent Laine à Saugues

Le pôle Laine est une démarche collective, qui vise à développer économiquement une filière historique, la filière laine, sur Saugues. Ce projet s’appuie sur un véritable potentiel territorial pour la structuration d’une filière laine locale : un élevage ovin local actif, la présence sur le territoire du dernier laveur de laine en activité en France, l’entreprise Laurent laine et d’une structure d’insertion par l’activité économique, les Ateliers de la Bruyère qui produit du feutre et des articles en feutre.

Laurent Laine est un fabricant de literies écologiques en laine de mouton (sur mesure) depuis 1898 : matelas pure laine, sommier, couette laine, couverture piquée et sur-matelas laine en tissu coton bio. Cette entreprise, qui a déjà plus d'un siècle de savoir-faire (4e génération ; fondée en 1898 sous le nom de Filature Laurent), tient à garder et à respecter sa tradition d'antan et artisanale : tous les produits sont fabriqués à la main et seuls des produits naturels rentrent dans le processus de fabrication. Toutes les étapes de transformation (récolte de laine, triage, lavage, cardage et fabrication) sont réalisées à Saugues avec les laines du département.

Les Ateliers de la Bruyère, association et chantier d’insertion, dont l'objectif est de permettre l’accès au travail à des personnes en difficulté, sont clients de Laurent Laine et produisent du feutre et des articles en feutre (décoration, art de la table, chaussons en feutre, semelle, etc…).

Coup de cœur : Imprimerie Coopérative des Sucs à Yssingeaux

C'est en 2016 que l'imprimerie Phil'Print, placée en liquidation judiciaire, était reprise en SCOP (Société coopérative de production) par une partie des anciens salariés.

Dans une SCOP, les salariés sont associés majoritaires. Lorsque la société fait du résultat, ce résultat est partageable. L'entreprise compte aujourd'hui 30 salariés, dont 22 associés. Alors qye l'on ne leur donnait pas 6 mois d'existence, aujourd'hui, ils démontrent que leur société était viable et que la formule SCOP était la bonne solution. Le développement passe aussi par des croissances externes, avec le rachat de deux imprimeries dans la Loire. Et début 2022, une société clermontoise devrait rejoindre l'imprimerie yssingelaise.

Imprimerie Coopérative des Sucs s’engage dans le développement durable à travers diverses actions, notamment la maîtrise de la consommation d’énergie, le tri sélectif et l’utilisation d’encres végétales et de solutions de mouillage sans alcool isopropylique sur ses presses offset.

Ces démarches environnementales ont permis d'obtenir deux certifications reconnues : PECF et Imprim’Vert.

Dernière modification le vendredi, 10 décembre 2021 14:02

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