jeudi, 10 juin 2021 16:10

Pollution de la Sénouire : quelles mesures ont été prises ?

Les présidents des AAPPMA de Brioude, Saint-Pal-de-Senouire et Paulhaguet réclament davantage de contrôles. Crédit DR|| Les présidents des AAPPMA de Brioude, Saint-Pal-de-Senouire et Paulhaguet réclament davantage de contrôles. Crédit DR|| ||

Une mortalité piscicole a été constatée dans la rivière Sénouire le 20 mars 2021 en aval de Salzuit. Les investigations menées par la police de l’environnement et la gendarmerie ont permis d’identifier qu’une entreprise située au Marcet avait été à l’origine d’un rejet accidentel de produits de traitement du bois le 19 mars.

Des mesures d'interdiction de pêche ont été prises par arrêté préfectoral. L’ARS a écarté tout risque sur les réseaux d’eau potable dès le constat de la pollution de la rivière et a fait réaliser des contrôles sanitaires sur les réservoirs d’eau potable de Brioude. Les résultats ont montré l’absence des deux molécules déversées.

Par ailleurs, la pollution n’a pas d’impact sur la qualité des eaux de baignade. Aucune restriction ne sera appliquée, ainsi la baignade de Vieille Brioude qui est la plus proche et située en aval de la pollution sera ouverte au public pour la saison estivale 2021.

Sur proposition de l’inspection des installations classées, l’exploitant a été mis en demeure de corriger les non-conformités identifiées sur son installation et de réaliser des campagnes d’analyses pour mesurer l’impact du rejet sur l’eau, les sédiments et le poissons. Trois campagnes d’analyses ont ainsi été réalisées les 23 mars, 15 avril et 3 mai 2021, du point de rejet jusqu’à la confluence avec l’Allier.

Aucune trace de polluant n’a été retrouvée dans les eaux et dans les chairs de poissons.

Cependant, il a été mis en évidence l’existence d’un très léger impact de deux polluants sur les sédiments prélevés en aval immédiat du point de rejet. Ces sédiments feront l’objet d’une surveillance afin de mesurer l’évolution de la pollution.

Par ailleurs, les cohortes de poissons et la microfaune aquatique ont été fortement impactées par le déversement accidentel de ce produit de traitement contenant un insecticide. Dans l'objectif de faciliter dans la mesure du possible la recolonisation naturelle de ces milieux, il a été pris, à la demande de la fédération départementale des pêcheurs, un arrêté préfectoral plaçant le tronçon de la Sénouire concerné en réserve de pêche (entre le point de la route départementale n°641, commune de Paulhaguet et la confluence avec l'Allier, commune de Vieille Brioude).

Cette décision préfectorale permet, pour des raisons biologiques, morphologiques ou pour préserver le poisson du prélèvement, d’interdire la pêche sur un secteur délimité.

Cette mesure d’interdiction de pêche vise à préserver ou à conserver les espèces, ce qui est le cas pour la Sénouire. Les réserves de pêche peuvent concerner aussi bien le domaine public que privé.

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