samedi, 21 novembre 2020 15:55

Liberté de manifester et liberté d'informer se rejoignent au Puy-en-Velay

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Samedi après-midi, entre 250 et 300 manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de Haute-Loire au Puy-en-Velay pour protester contre la loi sur la "sécurité globale".

Sur la place du Breuil, au Puy, entre ombre et généreux rayons de soleil, plusieurs centaines de personnes ont marqué leur opposition, au lendemain de l'adoption par l'Assemblée nationale, de cette loi controversée considérée comme liberticide à bien des égards, notamment son article 24 qui condamnerait toute personne qui diffuserait des images de policier ou gendarme lors d'une intervention lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique ». Outrepasser ces dispositions conduirait à risquer un an de prison et 45 000 euros d’amende.


Voté à une large majorité des députés... des présents

Le texte a recueilli 146 votes pour et 24 contre, dans un hémicycle clairsemé.

Il suscite pourtant une opposition très large dans la société civile. Ainsi la Ligue des Droits de l’Homme, la Libre Pensée, les syndicats de journalistes ou d’avocats, la défenseure des droits, la commission nationale consultative des droits de l’homme et même le conseil des Droits de l’homme de l’ONU… s'insurgent.


Reconnaissance faciale et drone

Pour résumer les arguments des opposants de tous bords, "ce texte contient de nombreuses atteintes au droit de la vie privée, à la liberté d’informer, au principe d’égalité, à la liberté de la presse, au droit de manifester et à des principes constitutionnels. L’utilisation de caméras et drones permettant la reconnaissance faciale des militants lors de manifestations constitue un outil supplémentaire de surveillance généralisée." La figure de Big brother s'insinue dans les esprits...


Atteinte à la liberté de la presse

"La liberté de la presse est également dans le viseur avec la création d’un nouveau délit qui empêche la diffusion d’images des personnels de police ou de gendarmerie."

Autre aspect préoccupant ciblé par les manifestants : "Les entreprises de sécurité privée se voient habilitées à exercer des missions de service public. Les polices municipales se voient dotées de prérogatives importantes qui relèvent pourtant des missions de l’État."

Dernière modification le dimanche, 22 novembre 2020 18:02

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