Depuis le 1er septembre, policiers et gendarmes ont dressé 25 amendes forfaitaires délictuelles pour détention de cannabis ou cocaïne. Vendredi soir, au Puy-en-Velay, policiers nationaux et municipaux ont mené une opération en ville.

Il est encore trop tôt pour mesurer l'impact réel de ces AFD mais en l'espace de quatre semaines, au moins 25 amendes à 200 € ont été dressées. Elle est abaissée à 150 € si elle est payée rapidement et la majoration se situe à 400 €. En cas de récidive, le consommateur rentre dans le circuit judiciaire classique. "C'est une boîte à outils pour lutter contre les stups. Cela peut éviter dans certains cas une procédure lourde", estime Eric Cluzeau, directeur de la sécurité publique de Haute-Loire. Le patron des policiers au Puy indique que ses services ont traité 20 dossiers pour usage de stups, 6 ont abouti à une AFD. Une amende qui ne concerne pas les mineurs, la consommation de stupéfiants au volant, des quantités importantes (moins de 20 g de cannabis et 2 g de cocaïne)...

Faire diminuer la délinquance, et non la déplacer

Vendredi soir, les polices nationale et municipale ont combiné leurs moyens pour deux points de contrôle : une sur la place Therron qui a souffert de la présence de toxicomanes depuis quelques semaines, et le pôle intermodal où circulent de jeunes majeurs.

"On n'a pas pour but de déplacer la délinquance mais bien de la faire diminuer", assure le préfet Eric Etienne qui a assisté vendredi aux contrôles. "Et j'entends bien accroître les AFD sur les consommateurs."

Deux overdoses mortelles à Yssingeaux

Selon Nicolas Rigot-Muller, procureur de la République, "la Haute-Loire a moins d'ecstasy qu'ailleurs, plus d'héroïne par rapport à la cocaïne. Mais dans l'ensemble, les drogues sont généralisées. L'offre se déplace là où il y a de la demande". Il relève que trois overdoses ont eu lieu en Haute-Loire depuis le début de l'année dont deux overdoses mortelles à Yssingeaux.

"Au bout, le but est d'avoir moins de victimes. Il faut marquer le fait que les stupéfiants, ça suffit. La population doit sentir qu'on intervient, que les pouvoirs publics n'abandonnent pas", certifie Michel Chapuis, le maire du Puy.