samedi, 03 octobre 2020 13:01

L'apprentissage résiste bien au Covid en Haute-Loire

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Le CFA de Bains enregistre une petite baisse des inscrits en cette rentrée 2020 mais compte sur l'arrivée de nouveaux apprentis dans les semaines à venir. Les entreprises semblent plus que jamais intéressées par la formation au long cours.

801 apprentis ont fait leur rentrée cette année dont 250 en première année. C'est une baisse de 3 % par rapport à 2019 et 2018 (829 apprentis) mais un chiffre toujours supérieur à ceux d'avant 2016. "Ça va se compléter. Désormais, un apprenti rentre quand il veut au cours de l'année, même si c'est toujours mieux de le faire dans les premières semaines", estime le président du CFA, Gilles Comunello, président depuis 2005, et apprenti de la première promo, à la création de l'établissement en 1976.

13 % de cuisiniers à Bains, 12 % de pâtissiers, 10 % de boulangers...

Le cursus classique en alternance est stable alors que la formation courte adultes tend à gagner des parts de marché. Un apprenti sur trois se trouve dans l'alimentaire avec la pâtisserie (12 %), la boulangerie (10 %), la boucherie (9 %) et la charcuterie (3 %). Le métier de cuisine reste le plus représenté avec 13 %.

Hier collégien ou lycéen, aujourd'hui salarié

"Vous étiez hier collégien ou lycéen. Vous êtes désormais un salarié", a rappelé le directeur du CFA de Bains, Ahmed El Ati Allah, aux apprentis et à leurs familles lundi matin lors d'une présentation singulière. Covid oblige, il se trouvait en visio-conférence depuis l'amphithéâtre alors que les jeunes et leurs familles étaient dispersés dans différentes salles. "Il est temps de couper le cordon ombilical, de gagner en autonomie", ajoute Patrice Granger, responsable pédagogique.

100 offres d'apprentissage toujours disponibles

Une centaine d'offres d'apprentissage restent encore à pourvoir en Haute-Loire. Les entreprises, même dans un contexte de Covid et d'incertitudes économiques, font le choix de la transmission du savoir. La prime à l'embauche a pu jouer cette année. Chaque entreprise reçoit de l'Etat 5 000 € pour un apprenti de moins de 18 ans et 8 000 € pour un apprenti majeur qui signe son contrat jusqu'au 28 février 2021. "C'est un gros levier. Grosso modo, ça paie la première année", estime Gilles Comunello.

84 % d'insertion après le diplôme

L'apprentissage a comme atout une insertion professionnelle quasi assurée. En février, le CFA a rappelé tous ses anciens apprentis. 84 % disposent d'un CDD de plus de 6 mois ou d'un CDI. "On est fiers de ces chiffres", reconnaît Marie Tronchon, chargée de communication à Bains.

La formation à distance mal vue

La crainte aujourd'hui du CFA, c'est la libéralisation des formations, notamment la possibilité d'apprendre un métier en virtuel, depuis chez soi. "Le problème, c'est que les jeunes ne connaissent pas le milieu du travail. Ils savent peut-être faire un pain dans leur cuisine mais ils ont la journée pour le faire. Par contre, c'est autre chose quand il faut livrer une production conséquente. La formation à distance, ça nous fait peur", développe Gilles Comunello.

Dernière modification le samedi, 03 octobre 2020 13:51

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