Après les primaires et les collégiens, la formation reprend aussi physiquement au CFA de Bains. Des règles strictes ont été édictées pour les 150 à 200 jeunes présents.

Dès l'entrée, chaque apprenant est passé au détecteur de température. Une bouteille d'eau lui est remis et il devra porter le masque toute la journée. Dans chaque salle, des lingettes et un spray désinfectant sont à disposition. Un sens unique a été mis en place avec un fléchage au sol. La dépense se chiffre autour de 10 000 euros pour l'établissement qui a reçu un don de 3000 masques de Groupama pour équiper ses 72 personnels pendant trois semaines.

L'examen en ligne de mire

Tous les loisirs sont supprimés : plus de distributeur de friandises, plus de tables, plus de baby-foot.

Cette reprise de l'enseignement s'est opérée lundi et elle est réservée aux élèves de 2e année, intéressés par l'examen à venir, que ce soit en CAP, BP, BTM, BTMS. Les mentions complémentaires (dont la formation dure un an) et la formation continue sont aussi concernées.

Car c'est bien ce qui stresse les jeunes : non pas les conditions de reprise et la peur d'attraper le virus, mais de connaître les règles pour obtenir son examen.

Les apprentis de 1re année restent à distance

"Les calendriers des cours ont été modifiés et les enseignements nouvellement programmés ont été jugés comme prioritaires par l'équipe pédagogique notamment dans la perspective de la validation des examens qui sont exceptionnellement remplacés par des évaluations en contrôle continu", indique Ahmed El Ati Allah, directeur de l'IFP43 qui compte 850 apprentis.

Les apprentis de 1re année reprendront courant juin. D'ici là, les cours restent à distance.

4 services au self, des couverts jetables

Entre 6 et 12 jeunes sont présents par classe. Ils passent la journée dans la même salle et disposent de 30 minutes au self pour déjeuner selon une organisation revue : 4 services au lieu de 2, des couverts en plastique jetables (dommage pour le développement durable). L'internat a été rouvert, passant de 100 places à 30.

"Notre organisation permet d'éviter les contacts et de pouvoir cibler les jeunes en cas de suspicion de Covid-19."