Alors que le gouvernement a ouvert lundi 25 mai un « Ségur de la Santé », ce qui ouvre une nouvelle période de consultation de sept semaines censée aboutir à des mesures pour renforcer le système de santé, les personnels des hôpitaux et des Ehpad espèrent obtenir davantage de moyens. Ce qu'ils réclament depuis des années.

En 2019, les grèves et mouvements des agents hospitaliers avaient déjà contraint le gouvernement à faire des propositions. Mais que ce soit dans le Plan « Ma Santé 2022 » ou le « plan Hôpital » de novembre dernier, aucune réponse n’a été apportée à leurs revendications.

La crise sanitaire en révélateur

C’est donc avec méfiance que la CGT se projette sur ce nouveau chantier. "La mobilisation et le professionnalisme de l’ensemble des personnels de la santé pendant cette crise sanitaire a mis en évidence la légitimité et l’urgence de répondre à ces demandes", affirme Amandine Rabeyrin du syndicat CGT du Centre hospitalier Emile-Roux au Puy-en-Velay.

La CGT réclame des moyens humains et financiers

"Ce que nous demandons, ce sont des créations de postes pour l’amélioration des conditions de travail et de prise en charge des patients et résidents, des créations de lits, du matériel pour soigner dignement, l’augmentation des salaires de 300 euros pour tous et le dégel du point d’indice, une augmentation des budgets des établissements…", formule la représentante syndicale.

"L'humain doit être au coeur du système de santé"

"Les personnels des hôpitaux et des EHPAD ne se contenteront pas d’annonce, ni de remerciement ou de médailles. Ils ne se contenteront pas non plus de primes éphémères et aléatoires. Ils continueront à refuser la remise en cause de leurs droits et une nouvelle dégradation des conditions de travail, y compris par la remise en cause des 35 heures. L’humain doit être remis au cœur de notre système de santé, avec un service public renforcé et par la reconnaissance salariale de l’engagement de ses personnels."

Une journée de mobilisation est prévue le mardi 16 juin.