La situation évolue au fil des semaines du côté de l'activité économique. En une semaine, la Haute-Loire est passée de 13 000 à 20 000 salariés au chômage technique.

Depuis le début du confinement et la fermeture de commerces et d'entreprises, 20 000 Altiligériens ont été mis au chômage technique par leur employeur. En une semaine, ce sont 7 000 nouveaux salariés qui se retrouvent à l'arrêt brutal, tout en bénéficiant de 85 % de leur salaire net.

20 000 salariés, cela représente tout simplement 40 % du total de salariés en Haute-Loire. "Et ça continue ! On a encore des demandes", indique le préfet Nicolas de Maistre.

Des salariés réticents à aller travailler

La situation devrait néanmoins s'arranger dans le BTP et le bâtiment. "Ces métiers vont reprendre de façon structurée à partir de mardi", annonce le préfet de Haute-Loire. "Mais il ne faut pas le faire trop vite. Ce n'est pas la peine de reprendre à fond et de se retrouver coincé rapidement parce que des fournisseurs ou des clients ne suivent pas. Il est hors de question de faire du stop and go."

Le représentant de l'Etat convient que certains salariés peuvent être réticent à prendre le chemin du travail. "Les salariés ont peur, oui. Mais les employeurs doivent les convaincre qu'ils ne se mettent pas en danger en travaillant. De toute manière, au stade 3 de l'épidémie, le virus est partout."

1 500 entreprises acceptées pour le fonds de solidarité

Quant à l'aide de 1 500 euros promise par l'Etat aux entreprises et indépendants pour compenser les pertes de chiffres d'affaires, 1 499 entreprises ont bénéficié de ce fonds de solidarité sur 12 500 sociétés.

Les premiers versements ont débuté lundi 6 avril pour les petites entreprises, autoentrepreneurs, indépendants (commerçants, artisans, agriculteurs, professions libérales) qui remplissent les critères d'éligibilité.