Les classes de CE1 d'Agnès Perbet et CE2 de Bernadette Convers de l'Ensemble scolaire catholique d'Yssingeaux participent à la désignation du Prix Chronos de littérature. Ils ont voté lundi après-midi ainsi que les grands-parents qui les ont accompagnés dans cette démarche.
Depuis 1996, le Prix Chronos de littérature propose à ses participants et jurés de tous âges de lire des ouvrages ayant pour thème les relations entre les générations, la transmission du savoir, le parcours de vie, la vieillesse et la mort... Autant de sujets pas toujours aisés à appréhender et difficiles à aborder de but en blanc dans le cadre des relations courantes adultes-enfants. Ce sont pourtant des sujets importants pour bien grandir et vivre harmonieusement chaque étape de son existence.
Une dimension intergénérationnelle
C'est pour cela que le dispositif à dimension intergénérationnelle qui préside à la désignation du lauréat de ce prix littéraire a retenu l'attention de l'équipe éducative de l'ESCY et singulièrement d'Agnès Perbet et Bernadette Convers. Ces enseignantes ont convié, pour la première fois, leurs classes de CE1 et CE2, à tenter l'expérience.
Quatre albums en lice
Avant d'aboutir au moment solennel du vote, plusieurs rencontres avec des adultes volontaires, des grands-parents, ont permis de se familiariser avec les quatre albums en lice : "Attends Miyuki" de Roxane-Marie Galliez et Seng Soun Tatanavanh (La Martinière Jeunesse); "Quand Papi René..." de Nathalie Vallée et Elsa Huet (Points de suspension); "Ecoute ton coeur" de Susie Morgenstern et Sandra Poirot-Chérif (La Martinière Jeunesse); "Toute une vie pour apprendre" de Gabriele Rebagliati et Michio Watanabe (Les Fourmis rouges).
Un vote dans les règles
Lundi après-midi, les écoliers, leurs enseignantes, les "grands-parents" participants, ont procédé au vote dans les règles de l'art. Urne, bulletins, enveloppes, cartes d'électeurs, feuilles d'émargement, tout y était. Hormis un isoloir en bonne et due forme qui, à vrai dire, ne constitue pas un accessoire utile couramment dans un établissement scolaire...
A l'heure du rapide rappel des consignes, des résumés prestement donnés par les élèves sur les quatre ouvrages en compétition, on mesurait que le travail préalable aux opérations électorales avait été sérieusement mené.
Une leçon vivante d'éducation civique
Après dépouillement sur place des 52 bulletins pour 53 inscrits (1 nul), l'album arrivé en tête des suffrages est "Attends Miyuki" avec 17 voix, devant "Quand Papi René" 14 voix, "Ecoute ton coeur" 13 voix et "Toute une vie pour apprendre" 7 voix.
Au-delà de la désignation du livre favori, une attrayante aventure en soi, pareille expérience dans une période marquée par la présidentielle et les législatives, avait valeur de cours vivant d'éducation civique.