Mobilisés depuis le 23 janvier suite à l'annonce de la suppression d'un poste d'enseignant au RPI Charrees Jussac et après un entretien mardi avec Cyril Thomas, inspecteur de l'Education nationale (IEN) au Puy-en-Velay, les parents d'élèves non convaincus ont décidé de passer à la vitesse supérieure ce vendredi.
"Nous avons été écoutés mais pas forcément entendus. Nous avons le sentiment d'être dans le viseur. L'IEN a une logique économique qui prime sur l'accès à l'éducation. Mais c'est un raisonnement biaisé. Il faut voir au-delà du simple relevé comptable et penser aux intérêts de l'élève. " "Les conséquences d'une telle fermeture sont évidentes : 3 classes surchargées avec plusieurs niveaux à gérer. A titre d'exemple, la classe GS-CP-CE1 avec un effectif de 29 élèves !!! Des enfants avec des pathologies particulières ont été scolarisé ici justement par qu'il y avait des classes moins surchargées. Là encore, la fermeture de la 4° classe se fera à leur détriment."
"Par ailleurs, contrairement à ce qui se faisait jusqu'à l'an dernier, les moins de 3 ans ne sont désormais plus pris en compte. Ce changement d'attitude permet de justifier des fermetures en se cachant derrière des textes réglementaires sans tenir compte des intérêts des familles et des jeunes enfants."
Un blocage durant la matinée
Une vingtaine de parents d'élèves ont empêché l'entrée en classe en souhaitant un déplacement de l'IEN ou un représentant de l'Education Nationale. Malgré un point de situation effectué toutes les 30 minutes et un refus systématique de sa part, ce n'est qu'au bout de deux heures que l'IEN informe qu'il n'est pas sur site au Puy et qu'il ne peut être présent. "De qui se moque -t-on? Ce manque de considération et cette attitude méprisante a choqué l'ensemble des parents présents."
Le maire Patricia Goudard et la conseillère départementale Blandine Proriol étaient présentes pour marquer leur soutien aux familles.
Une délégation reçue le 6 février
Au fil de la matinée, dans un premier temps les enfants ont pu regagner leurs classes sans que l'équipe pédagogique puisse enseigner. A 12 heures, les parents d'élèves ont levé le blocage pour permettre aux enfants d'aller au gymnase et à la médiathèque mais sont restés présents sur les lieux de déplacement. Une pétition papier est également en cours.
Une demande d'audience auprès du directeur académique a été exprimée. Une délégation sera reçue mardi 6 février dans l'après-midi.