La commune d'Araules a décidé de remettre en vente le village-vacances de "Recharinges". Le dernier porteur de projet continue de travailler le dossier mais réclame du temps et du soutien sur la question du financement dans un contexte qui a évolué depuis l'arrivée du Covid.
Nouveau rebondissement dans la vente du village-vacances de Recharinges à Araules. Alors que la commune avait retenu la candidature de la famille Arratibel, la vente ne peut aboutir en l'état actuel des choses et la collectivité, propriétaire du site, a décidé de remettre en vente ce bien immobilier de 3 hectares, comprenant cinq bâtiments pour 40 gîtes.
Récupéré en 2013 par la mairie
Inauguré en 1981, le village-vacances avait été tenu par VVF jusqu'en 1995, puis Abus d'Aventure de 1995 à 2000 puis A Tout Vert pour finir. En 2013, la mairie d'Araules avait récupéré les clés.
Le projet Arratibel validé en 2020 par le conseil municipal
En janvier 2020, le projet de la famille Arratibel, appuyé par la SAFER, avait été validé en conseil municipal. Ce Domaine Erruki Etxea (qui signifie « La Maison du bonheur » en basque) devait rassembler plusieurs activités : deux studios d'enregistrement pour de la musique, de la vidéo, du clip, une salle de réception pour accueillir des groupes, jusqu’à 160 places assises, 20 appartements hôtels, une piscine couverte, deux ateliers d'artiste, un espace de coworking, et un centre équestre.
Le porteur de projet demande du temps et du soutien
La question financière empêche pour l'heure de voir le projet aboutir. Initialement prévue en juin, la vente avait été repoussée en septembre puis en novembre. Mais la vente a été mise entre parenthèses pour ce projet chiffré aujourd'hui à 6 millions d'euros. La société de la famille Arratibel dispose toujours de pistes pour permettre à ce projet d'aboutir. "Nous avons besoin de temps et de soutien", évoque la présidente du Domaine Erruki Etxea qui a accepté de clarifier la situation pour La Commère 43. Le projet initial avait été de 4 millions d'euros. Puis les échanges avec la mairie avaient fait évoluer le projet. A cela s'ajoutent la plus-value causée par la crise Covid et l'explosion du prix des matériaux, et des secteurs de l'événementiel et du tourisme, fortement fragilisés depuis 18 mois. "On tentera d'aller jusqu'au bout", assure la présidente du Domaine.
Le site remis en vente à 300 000 €
En attendant, la mairie a décidé de remettre le bien immobilier en vente sur le marché au prix de 300 000 €, confirmant une information de La Tribune-Le Progrès. "On avait d'autres candidats sous le coude. Toujours est-il qu'on va être davantage vigilants pour la suite. On va demander que les prochains porteurs de projet réalisent une étude de financement avant. Le financement, c'est le nerf de la guerre. Ce site est aujourd'hui une friche communale, on refuse que ce soit demain une friche privée", développe le maire d'Araules, Nadine Dufour.
La commune ne ferme pas la porte à la famille Arratibel. "Ils ne sont pas exclus. Si demain, ils obtiennent un financement, on étudiera leur demande."