Dans le cadre de son jeune Business Club, Sucs et Lignon (Yssingeaux/Saint-Maurice-de-Lignon) a invité Roland Romeyer, le président de l'ASSE pour comparer le monde de l'entreprise et le monde du football.
Il était l'un des premiers à arriver à la salle des fêtes de Saint-Maurice-de-Lignon. L'Altiligérien d'origine (il est né à Pont-Salomon), raconte l'époque où les clubs de la rive droite du Lignon jouaient dans la Loire. Il a d'ailleurs créé Saint-Ferréol Gampille, le seul club à jouer sur un terrain en Haute-Loire tout en évoluant dans les championnats de la Loire.
Président de l'un des clubs historiques du foot, l'AS Saint-Etienne, l'homme d'affaires, dont la fortune personnelle est estimée à 100 millions d'euros, reste décontracté. Tous les invités viennent lui serrer la main, l'homme discute volontiers et n'est pas avare en anecdotes.
Une conférence donnée à titre gracieux
Constitué de 23 partenaires, le Business Club de l'USSL propose des rencontres thématiques à ses sponsors. En ce mardi soir, c'est Roland Romeyer qui fait office de conférencier ("à titre gracieux", tient à préciser Pierre Vial, co-président de l'USSL) pour parler foot et entreprise dans un exercice de comparaison qu'il maîtrise forcément. "Ce sont deux domaines que je connais bien", sourit celui qui a eu 16 entreprises. Depuis 2003, il est actionnaire de l'ASSE, une entreprise qui compte 303 salariés.
Comparer l'entreprise et le foot
"Dans une entreprise normale, les salariés n'ont pas d'agent personnel, les médias ne viennent pas mettre trop leur nez dans les bilans comptables. J'ai beaucoup d'admiration pour les clubs amateurs, qui doivent trouver des bénévoles, des sponsors. La mentalité a beaucoup changé. A notre époque, on jouait entre copains. Même au stade Geoffroy-Guichard, c'était différent, il y avait les matches en lever de rideau, on changeait comme on voulait d'endroit dans les tribunes, les joueurs passaient au milieu des supporters pour aller s'échauffer sur le terrain annexe."
"Chaque match devrait être une fête"
A quelques jours du derby contre l'Olympique Lyonnais, le Stéphanois de coeur estime "que chaque match devrait être une fête. Je suis tombé dans le Chaudron en 1957".
Mardi soir, les chefs d'entreprise et les représentants de sociétés ont bu ses paroles comme du petit lait. A 76 ans, Roland Romeyer démontre une capacité de réussite tout en restant accessible.