mercredi, 27 mars 2019 21:16

Cinéma d'Yssingeaux: le cycle ruralité se referme avec succès sur "Paroles du Mézenc"

Virgilia Gacon, Didier Boire,Yves Béal.|| Virgilia Gacon, Didier Boire,Yves Béal.|| Photo La Commère 43||

Pour conclure son cycle "cinéma et ruralité", l'association Cinéma m'était conté d'Yssingeaux a proposé la projection du documentaire "Paroles du Mézenc" mardi soir.

Cette ultime projection a confirmé l'engouement du public pour cette thématique. Quelque 80 spectateurs de toutes générations avaient rallié le ciné Grenette pour cette soirée à entrée gratuite.

Ce documentaire est le fruit de deux années de travail, de septembre 2016 à septembre 2018. Il fait suite à une série d'enquêtes assurées par l’équipe de l’AMTA (Agence des musiques des territoires d’Auvergne) et du CDMDT43 (Centre départemental des musiques et danses traditionnelles de Haute-Loire) sur la communauté de communes du Mézenc-Meygal.


200 heures de témoignages

Ce film puise dans différentes collectes réalisées sur le terrain (200 heures de rush). Il présente le territoire du Mézenc à travers le témoignage des femmes et des hommes qui le font vivre, laissant ainsi aux nouveaux arrivants et aux générations futures les traces d’une mémoire qui tend à disparaître.

Il évoque des questionnements communs à toutes les campagnes et montagnes à travers des thématiques variées : l’hiver, les foires, les divertissements (bals, veillées…), les croyances et légendes, la vie quotidienne depuis le début du XXe siècle jusqu’à nos jours…

Le spectateur se balade avec délectation de Freycenet-la-Tour à Fay-sur-Lignon, Saint-Front, Les Vastres, Lantriac, Présailles, Queyrières, Freycenet-la-Cuche, Champclause... Les souvenirs volontiers savoureux d'anciens se succèdent. Des témoignages de jeunes vivant au pays ponctuent judicieusement le document, ouvrant l'horizon à un présent dynamique sur ce territoire dont les paysages sont d'une rare beauté.


Extraits

"La neige, ils arrêtent d'en parler en juin pour reprendre en août. Les mamies sortent en robe de chambre jusqu'à midi à Freycenet".

"Les chevaux, c'était la voiture des fermes. Ils allaient à la messe avec. Personne ne manquait la messe alors."

"A Saint-Front, pour la vogue, on faisait la java. Affreux, ça aurait tué un chien en bonne santé!"

Les distractions : chanter le mai, le fouga, "Le mois de Marie, après on allait se bisouter..."

Et aussi la légende du crapaud, l'histoire moulin hanté de Perbet au bord de l'Aubépin, la pêche aux grenouilles à l'étang des Barthes, la récolte des babets ("c'était pénible, mais c'était bien payé"), le sourcier malicieux en action...


Un écho aux souvenirs familiaux

La projection a été prolongée d'un temps d'échanges avec Didier Boire et Virgilia Gacon du CDMDT43, animé par Yves Béal, le président de l'association Cinéma m'était conté.

Didier Boire, membre du CDMDT43 et vice-président de l'AMTA, signale : "On souhaite valoriser ce patrimoine, ses habitants. Ce n'est pas un film du passé, il montre ces communes aujourd'hui, comment ses habitants vivent. Le coin est loin de mourir, des jeunes s'installent."

La matière collectée est disponible sur demande à l'AMTA. Le film est visible en ligne ci-desous.

 

Le film

Dernière modification le mercredi, 27 mars 2019 21:55

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