vendredi, 08 juillet 2016 18:39

Des habitants du quartier de Chatimbarbe se sentent oubliés

Benoit Petit montre l'un des bancs du parc public devant chez lui, recouvert de mousse et de champignons.|| Benoit Petit montre l'un des bancs du parc public devant chez lui, recouvert de mousse et de champignons.|| Photo La Commère 43||

Des habitants du quartier de Chatimbarbe à Yssingeaux estiment que leur zone est mal ou peu entretenue. Et les exemples ne manquent pas.

Nathalie Petit et son fils Benoit habitent dans le quartier de Chatimbarbe depuis plusieurs décennies, impasse Jules-Romains. Un petit parc public devant chez eux présente tous les aspects de la quiétude recherchée : une pelouse, des bancs, des allées pour jouer à la pétanque, des arbres pour trouver l'ombre.

Sauf que l'espace public est peu ou mal entretenu selon ces riverains, rejoints par plusieurs habitants du quartier qui se sentent ainsi délaissés. Ils évoquent pêle-mêle un éclairage public aléatoire, des trottoirs où les mauvaises herbes gagnent du terrain, des routes avec des nids de poule incalculables, des bancs où les champignons et la mousse rebutent à poser son arrière-train dessus, une herbe qu'on tarde à couper.

"Yssingeaux, ce n'est pas que le centre-ville"

"On est souvent obligé d'appeler la mairie pour les alerter. La dernière fois, cette semaine, j'ai demandé s'il y avait un dégrèvement sur les impôts. Et en plus, on me laisse à peine parler et on me demande d'envoyer un mail. On passe pour les chieurs de service avec nos demandes récurrentes et répétées. On a l'impression d'être les derniers servis. Le niveau d'entretien tend à se dégrader au fil des années. Ce n'est pas normal qu'on soit obligé de râler pour que ça bouge", estime Nathalie Petit. "Yssingeaux, ce n'est pas que le centre-ville. Il faut penser aux quartiers."

Les amis des riverains sont surpris

Pour son fils Benoit, qui nous a alertés, il ne faudrait pas confirmer l'image rurale que renvoie déjà l'Auvergne. "Des amis lyonnais, avec déjà tous les a priori qu'ils ont, ont été très surpris de l'état du quartier. Il ne faut pas attendre que l'herbe soit au niveau des genoux pour la couper. On doit être le quartier de prolétaires, on n'a peut-être pas les mêmes égards alors", ironise-t-il.

Dernière modification le samedi, 09 juillet 2016 01:25

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