samedi, 24 mars 2018 08:17

Yssingeaux : dernier ciné-club de la saison mardi avec "Easy Rider"

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Dans le cadre du mois « 1968, révoltes d'ici et d'ailleurs », le cinéma d'Yssingeaux accueillera le dernier ciné-club de la saison mardi à 19 h 30 avec le film "Easy Rider" (1969) de Dennis Hopper. Le tarif d'entrée est de 4 euros avec un casse-croûte offert par Cinéma m'était conté.

Sur le tarmac de l'aéroport de Los Angelès, Billy et Wyatt, surnommé "Captain America", viennent de négocier une importante quantité de drogue avec le mystérieux Connection. Ils sont maintenant assez riches pour s'offrir deux somptueuses motos et réaliser leur rêve : partir pour la Nouvelle-Orléans afin d'y être à temps pour Mardi Gras.

Wyatt cache les billets dans le réservoir de sa moto, jette sa montre et voilà les deux amis partis.

Leurs longs cheveux et leurs motos aux peintures psychédéliques inquiètent les populations locales qui leur refusent régulièrement le gîte.

"Easy Rider" est la première réalisation d'un acteur, Dennis Hopper, qui pour l'occasion décide d'occuper les deux côtés de la caméra.

Après "La Fureur de vivre" (1955) de Nicholas Ray, "Règlements de comptes à O.K. Corral" (1957) de John Sturges qui le font connaître du grand public, le jeune comédien tient tête à Henry Hathaway sur le plateau de "La Fureur des hommes" (1958), ce qui lui vaut d'être écarté des studios d'Hollywood.

En 1969, un temps reconverti dans la peinture et la photographie (il entreprend une importante collection d'œuvres pop art), il décide de réaliser un road movie, indépendamment d'Hollywood, avec Peter Fonda qui lui donne la réplique, mais occupe aussi les fonctions de producteur et de coscénariste. Réalisé avec très peu de moyens, sur fond de guerre du Vietnam, le film est porteur des valeurs anticonformistes de la génération beatnik.

Il fait un triomphe. En déconstruisant le rêve américain, mythe fondateur de la nation, lors d'une traversée à rebours de la conquête de l'Ouest, le film dénonce l'intolérance, la bêtise et le conformisme de l'Amérique profonde.

Le voyage, fait de rencontres et d'incompréhensions, est l'occasion d'une virulente satire des valeurs de l'Amérique.

Ce premier film inspirera ultérieurement une génération de cinéastes européens de Michelangelo Antonioni avec "Zabriskie point" (1969) à Wim Wenders avec "Paris-Texas" (1984).

Dernière modification le samedi, 24 mars 2018 11:07

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