Le carnaval de Saint-Didier-en-Velay s'approche à grandes enjambées et les préparatifs autour du défilé traditionnel dans les rues pavées de la cité historique sont bien engagés.

Samedi, c'était soir de répétition sous l'objectif de Lucien Soyère. Avec tous les musiciens, les flûtes s'accordaient, on répétait des chants sur le tempo donné par la musique, tel ce malicieux "Chant des touristes" dont le premier couplet débute ainsi : "A Saint-Didier l'été s'empressent de monter des gens fuyant la ville où l'air est empesté. Et nulle part ailleurs ils n'ont accueil meilleur..." Et dont le refrain démarre de la sorte : "En ce jour de la fête des touristes, "des prend l'air" si vous voulez de Saint-Didier-en-Velay. En ce jour, personne n'est triste, chacun laisse loin d'ici tous ses soucis."

Les "carnavaux", ces personnages typiques du carnaval désidérien, ont répété leur chorégraphie. Ces étranges personnages se présentent avec leur masque de tissu blanc et rouge, rehaussé de plumes de paon.

Rendez-vous pour le défilé du "Jeudi des sales"

Avant le grand défilé du dimanche 3 mars, dimanche prochain, le 24 février, tout ce petit monde ira saluer les résidents de la maison de retraite de Saint-Didier-en-Velay. Et surtout, le jeudi 28 à 18 heures, ce sera la première sortie de carnaval. Ce "Jeudi des sales", où les participants ont leurs habits de travail, plonge dans la tradition et mérite le détour.

Pour comprendre le carnaval désidérien, il faut remonter plusieurs siècles en arrière, au XVIe siècle, du temps du duc Guillaume II de Joyeuse. Parti en voyage d’affaires à Venise pour acheter de la soie, il a découvert ce folklore et l’a importé en Haute-Loire.

Ce premier défilé est donc dénommé "le Jeudi des sales ". Traditionnellement, il était autorisé ce jour-là de piller les commerces et de festoyer autour de ces denrées chipées dans les boutiques...