Le terrain stabilisé ainsi que la piste d'athlétisme en enrobé, vieux de plus de 25 ans, qui sont utilisés par le club de foot mais également le collège, les écoles, l'athlétisme, le centre de loisirs, et le club ados sont dans un état plus que vétuste, notamment le terrain stabilisé. Les dirigeants du club de foot affichent leur impatience face à un projet de terrain synthétique qui piétine.
Le FC Dunières, par la voix de ses dirigeants, demande depuis quinze ans aux différentes municipalités, un terrain synthétique à la place du stabilisé. Après deux maires réticents, l'arrivée de la nouvelle municipalité en 2020 a rebattu les cartes. Un projet de synthétique est né mais à la condition de racheter du terrain sur les garages de l'OPAC et d'intégrer la piste d'athlétisme pour créer une piste de niveau départemental et un terrain de foot aux normes régionales.
Les dernières estimations établissent ce projet à 2 millions d'euros, dont 950 000 € pour le terrain synthétique, le reste étant à la charge de la communauté de communes pour les équipements d'athlétisme.
Ce que reproche le club
"La mairie évoque des soucis de financement, ce qui est compréhensible vu les montants annoncés. Nous avons demandé à plusieurs reprises pourquoi ils ne contactaient pas d'autres municipalités ayant réalisé ce type de projet (Aurec, Blavozy, Monistrol...) afin de connaître le montant de leur projet et également leur plan de financement. Certains ont obtenu 80 % de subventions. De plus, la mairie devait faire une réunion avec toutes les associations utilisatrices il y a un an pour connaître leurs besoins exacts. Et aujourd'hui, rien n'a été fait", évoque Richard Leydier, président du FC Dunières qui ne cache plus son impatience.
"Nous avons conseillé à la mairie de visiter des complexes sportifs réalisés récemment pour éviter certaines erreurs et prendre en compte les réels besoins de Dunières afin de n'en faire ni trop, ni pas assez. Cela aurait peut-être permis de déterminer le remplissage du terrain synthétique (liège, caoutchouc enrobé, sable), le type de revêtement de la piste d'athlétisme, les aires de lancer et de saut indispensables afin de gagner du temps et surtout resserrer le budget au plus proche de la réalité."
Seulement 5 entraînements sur 16 en 2023
L'impatience des footballeurs se vérifie depuis le début d'année par les difficultés à s'entraîner. Car le terrain stabilisé devient dangereux. "Nous n'avons pu nous entraîner que 5 fois depuis le début de l'année sur 16 séances possibles en raison de l'impraticabilité du terrain stabilisé. Les drains n'assurent plus l'évacuation de l'eau, les pierres de la sous-couche remontent en surface et pourraient entraîner des blessures graves. Pour les matches, nous sommes coincés avec les instances de la ligue qui ne nous autorisent plus à annuler simplement des rencontres pour terrain impraticable. Nous sommes dans l'obligation de trouver un terrain de repli. Par exemple, le 12 février, nous avons joué notre match à domicile... à Saint-Pal-de-Mons. Ceci nous pénalise de recettes avec l'absence de buvette mais prive également les supporters de leur distraction dominicale. Le club, qui est le seul club du canton, à évoluer au niveau régional souffre de cette infrastructure vétuste qui est frein à la pratique à ce niveau."
"L'Europe nous a lâchés"
Pierre Durieux, maire de Dunières, convient que l'équipement est obsolète. "Les équipes administratives de la mairie y passent beaucoup de temps. On a besoin d'au moins 50 % de subventions sur ce projet. Pour l'heure, nous avons essuyé deux refus de l'Europe. On va tenter une troisième fois. On était bien parti mais l'Europe nous a lâchés. Il n'y a pas que le foot dans une commune. Si on met tout dans un projet, il nous faudra plusieurs années avant de récupérer du financement."