Jeudi soir, les élus du conseil municipal de Raucoules étaient appelés à se positionner sur le projet de chenil porté sur un terrain à "La Ribeyre". Ils ont massivement voté contre l'implantation de ce chenil.
Il est rare d'avoir autant de monde dans la salle du conseil municipal de Raucoules, autour des élus. Mais jeudi soir, un sujet intéressait tout particulièrement une trentaine de riverains : les élus étaient appelés à se prononcer sur un projet de chenil à "La Ribeyre", à la limite entre Raucoules et Montfaucon-en-Velay. Depuis l'annonce du dépôt d'un permis de construire pour un chenil de 10 à 49 chiens, la fronde s'organise dans le secteur. Les riverains ne veulent pas voir cette construction aboutir.
Plus de 25 chiens de chasse
Une pétition d'habitants des villages de Ribeyre, du Buisson, Lestang, Bayles, Fay, les Balayes, le bourg de Raucoules ainsi que des lotissements des Barbières, les Mésanges, la rue de Leyre, Fonconèche de la commune de Montfaucon, a recueilli 189 noms pour les habitants concernés.
Comme nous en avions fait état dans un premier article, le porteur de projet possède des chiens de chasse à Saint-Romain-Lachalm, lesquels se trouvent à moins de 100 mètres des premières maisons. Il lui est demandé de se mettre en conformité avec la législation, soit moins de 9 chiens à Saint-Romain, avant le 14 octobre. Selon le dernier comptage, 33 chiens avaient été recensés. Le porteur de projet affirme en avoir 27.
Un permis de construire en règle ?
Possédant des terrains à Raucoules, il souhaite y construire un chenil. Le premier permis a été déposé à "Bronac" avant d'être retiré le 1er août. Le jour même, une nouvelle demande était formulée pour "La Ribeyre".
Bernard Souvignet, maire de Raucoules, reconnaît que "il y a 9 chances sur 10 que la DDT valide le permis. A peu de choses près, le permis est en règle. Il est à au moins 100 mètres de la première maison". L'avis du maire étant demandé, il a préféré y inclure tout son conseil municipal. A bulletins secrets, les quinze élus raucoulois ont voté contre ce projet à l'unanimité.
Un avis contraire à motiver
Pour justifier un avis contraire, Bernard Souvignet, qui ne souhaite pas "mettre de l'huile sur le feu", entend mettre en avant plusieurs justifications : la tranquillité du voisinage, les exigences du porteur de projet pour d'autres terrains plus éloignés d'habitations, les conditions d'un permis de construire datant de 1998 à "Bronac" qui ne seraient pas respectées.
Le collectif se retrouve vendredi
Encouragés par cette position unanime des élus, les opposants vont poursuivre le combat. Vendredi à 20 heures, ils ont prévu de se retrouver à Raucoules, dans la salle des chasseurs. Ils ont invité le porteur de projet qui ne semblaient pas jeudi soir vouloir répondre favorablement à cette invitation.