Après 36 heures de débrayages répétés, les salariés de l'entreprise G'Imprim à Sainte-Sigolène se sont mis en grève ce mercredi pour revendiquer des revalorisations salariales.
Les négociations avaient été entamées depuis le début d'année, la direction est d'avis de verser de l'argent mais propose une prime quand les salariés préfèrent une augmentation du taux horaire.
Une prime contre une hausse du taux horaire
Philippe Granger, le PDG de G'Imprim, a mis sur la table une prime défiscalisée de 2000 € contre 1000 € en 2023. Les salariés, eux, demandent 1 € brut par heure. "Une prime, c'est la précarité. Un taux, c'est un acquis", compare un salarié.
La rencontre de mercredi matin n'a rien donné. Après trois débrayages consécutifs, les salariés ont voté le lancement d'une grève illimitée. 25 salariés, sur la quarantaine, sont en grève, dont une grande partie de la production. Sur les sept rotatives, une ou deux tournent.
Un 13e mois sous conditions
Les salariés grévistes ont aussi une deuxième revendication. Elle concerne la prime du 13e mois, qu'ils ont rebaptisé "la prime santé". Elle est versée à condition de ne pas avoir d'arrêt de travail. Sur les 2500 € nets, la perte commence à 700 € pour 3 jours d'absence. "Ce n'est pas ce qu'on gagne en trois jours." Les salariés ont demandé que la perte soit au prorata, "comme chez Granger Frères".
Depuis la création de G'Imprim en 1995 sur la région lyonnaise et son transfert à Sainte-Sigolène en 1998, c'est la première grève à être lancée.
Qu'en pense le patron ?
Philippe Granger, le patron, apporte son point de vue : "La prime 13e mois de 3240 € brut devait permettre de lutter contre l'abstentéisme et cela a porté ses fruits. Quant à la prime de 2000 €, c'est une bonne proposition. Le SMIC a augmenté de 13 centimes en janvier, on a augmenté de 40 centimes chez G'Imprim. Ici, le premier salaire est à 3000 € brut en moyenne, ce sont des salaires convenables. Les salariés sont fidèles au fil des années, j'estime que ça veut dire qu'ils sont bien traités."
Pascal Commare, titulaire au CSE, convient que les salaires sont bons. "On ne se plaint pas des salaires mais avec l'inflation, les augmentations ne couvrent pas tout. On veut garder notre pouvoir d'achat."