Dans le cadre d'une expérimentation régionale, un bus prévention santé est installé au lycée Notre-Dame-du-Château à Monistrol-sur-Loire pour informer 300 jeunes sur le papillomavirus et les sensibiliser à la vaccination.
Alors que la vaccination dans les collèges est actuellement faible, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de s'engager pour lutter contre les papillomavirus. Quinze lycées de toute la région ont accepté de tester dans les prochaines semaines le passage d'un bus prévention santé dans les établissements.
En Haute-Loire, l'expérimentation est menée depuis lundi et jusqu'à jeudi au lycée Notre-Dame-du-Château. L'expérimentation en Auvergne-Rhône-Alpes doit se poursuivre en 2024-2025 et 2025-2026.
Le papillomavirus coupable de cancers
La lutte contre les infections aux papillomavirus humains (HPV), la Région en fait une priorité "Ces infections sexuellement transmissibles, parmi les plus fréquentes et les plus contagieuses, sont à l’origine chaque année en France de 6 400 cancers. La quasi-totalité des cancers du col de l’utérus ont pour origine une infection aux HPV. Et 25 % de ces cancers liés aux HPV touchent des hommes", fait savoir Caroline Di Vincenzo, conseillère régionale.
Un vaccin remboursé jusqu'à ses 19 ans
La Région soutient : "Il existe une protection précoce contre ces infections contractées le plus souvent dès le début de la vie sexuelle, y compris par simples contacts intimes : la vaccination, dont la prescription généralisée dans de nombreux pays depuis plusieurs années a permis de confirmer l’efficacité à plus de 90 %. En France, depuis 2007 pour les filles et 2021 pour les garçons, il est officiellement recommandé de vacciner les jeunes entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible de 15 ans à 19 ans révolus, soit jusqu’à la veille du 20e anniversaire. Dans ce cadre, le vaccin est pris en charge par la Sécurité Sociale et les mutuelles."
Caroline Di Vincenzo insiste : "Le but est de leur dire qu'il n'est pas trop tard."
"C'est simplement une campagne d'information"
Jean-François Fournier, le directeur de l'ensemble scolaire catholique de Monistrol, justifie son choix d'avoir accepté ce bus à Monistrol : "On n'est pas dans une campagne de vaccination mais d'information. On espère que cela aura un prolongement dans les familles. Mais il nous apparaissait normal que tous les jeunes entrants au lycée aient l'information."
Quant à la vaccination au collège, le "Château" compte la proposer en 2024-2025.