vendredi, 09 décembre 2022 13:06

A Monistrol, les Antonins racontés par Antoine de Framond et Madeleine Moret

Martin de Framond. Crédit DR|Madeleine Moret. Crédit DR|Crédit DR|| Martin de Framond. Crédit DR|Madeleine Moret. Crédit DR|Crédit DR|| ||||

Une conférence au Château des évêques de Monistrol le jeudi 8 décembre organisée par l’Université Pour Tous a réuni plus de 40 personnes autour de cette congrégation religieuse des Antonins soignant le mal des ardents, la peste du feu.

Martin de Framond, ancien directeur des Archives départementales, rappelait la vie de Saint Antoine qui vécut 105 ans en Egypte (251 – 356). Ses reliques seraient parvenues à Saint-Antoine l’Abbaye en Isère vers l’an mille. Un hôpital y est créé pour loger les pauvres et les pélerins.

Dès avant l’an mille on connait le mal des ardents, l’ergot de seigle, très douloureux et invalidant qui touche particulièrement les régions pauvres et les consommateurs de pain de seigle. C’est la maladie des « grands défrichements », qu’il faut soigner avec une nourriture saine : pain blanc plutôt que pain de seigle., viande (d’où la présence de cochon auprès de Saint Antoine), « saint vinage »

Dans toute l’Europe, en Haute-Loire, à Monistrol sur Loire, les « Antonins » ont contribué à la création en  deux siècles de plus de 400 établissements. L’hôpital a trouvé sa vocation de guérir, au-delà du seul hébergement.

Vers 1478, l’ordre des Antonins a perdu sa raison d’être du fait de la disparition de la maladie. Au 17è siècle l’ordre est supprimé. Il est devenu « inutile à l’église et à l’état ».

En Haute-Loire il était implanté au Pertuis, à Saint-Victor sur Arlanc, Monistrol, Pradelle, Frugières les Mines. On retrouve le « tau » symbole des Antonins dans plusieurs localités ou bâtiments, comme à Chilhac.

Madeleine Moret, présidente de la Société d’Histoire de Monistrol sur Loire, a rappelé les traces de la présence des Antonins (mentions en 1220, en 1308, en 1348, et disparition en 1478), puis, photos et plans à l’appui, a expliqué l’emplacement de la « maison du précepteur » (aujourd’hui démolie, suite à un incendie en 1909), et de la maison de l’hôpital, dont une partie subsiste dans l’impasse Saint-Antoine. Depuis le 19è siècle un vitrail représente Saint Antoine dans l’église avec son bâton, son livre, sa clochette, et son « tau » sur l’épaule, mais pas de cochon !

Prochaine conférence

Jeudi 12 janvier 2023 : la COP 27 et les conférences internationales sur le climat avec Emmanuel Coste, représentant des agriculteurs français dans les organisations internationales.

Universite pour tous Monistrol : universitepourtous.monistrol@orange.fr

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