Les membres de l'association "Perpezoux défense et respect de l'environnement" dénoncent l'enfouissement massif de pâte de carton provenant de la Drôme sur la fin d'année au centre d'enfouissement de Monistrol-sur-Loire. Le maire de la Chapelle-d'Aurec a d'ailleurs présenté sa démission.
Les relations entre le Sympttom et l'association Perpezoux se sont soudainement refroidies en ce début d'année. Les membres de l'association s'interrogent sur l'arrivée "de camions à fond mouvant qui viennent déverser une sorte de pâte de carton qui provient des cartonneries de la Drôme". "Quand on a interrogé le Sympttom, on nous a répondu qu'il s'agissait d'un nouveau matériau de recouvrement pour recouvrir une fois par semaine les déchets enfouis."
Un tarif préférentiel pour le matériau de recouvrement
"Selon nos sources, de septembre à décembre, plus de 4 000 tonnes de ces déchets auraient été enfouis à Monistrol." Les membres s'interrogent aussi sur le tarif préférentiel de 60 euros la tonne. "Si ce carton était considéré comme déchet, il serait facturé de 80 à 100 euros la tonne. Là, on le fait passer comme matériau de recouvrement et on le met à 60 euros." Les riverains disent se plaindre aussi des odeurs. "Ça ne couvre pas les odeurs de méthane."
L'association s'appuie aussi sur la démission de François Berger, maire de La Chapelle-d'Aurec et membre du Sympttom, refusant "de cautionner" la gestion.
"On devient la poubelle de la région, malheureusement, ça se confirme", s'agace le président de Perpezoux. "On va chercher des déchets ailleurs pour gagner de l'argent."
6 200 tonnes de cartons en 2019 selon le Sympttom
Jean-Paul Lyonnet, maire de Monistrol et président du Sympttom, reconnaît "une petite erreur sur les tonnages". "Mettre de la terre végétale nous coûte de l'argent. L'entreprise Moulin qui gère Perpezoux a fait une proposition pour mettre du carton à la place de la terre végétale. Le carton remplace la terre et nous rapporte des recettes. Au final, on aura mis 6 200 tonnes de carton sur l'année, on était à 5 100 tonnes fin octobre. Le conseil d'administration se réunira le 27 février et décidera de continuer ou pas et dans quelles proportions."
L'association Perpezoux a alerté la semaine dernière la sous-préfecture et les services de la DREAL pour qu'ils interviennent dans ce dossier. Jeudi soir, ils n'avaient pas encore reçu de réponse.