Depuis 57 ans qu'il est maire, Jean Proriol maîtrise à la perfection la cérémonie des voeux. Mais samedi, à la veille de céder son poste, l'émotion s'est mêlée aux hommages.
Comme à son habitude, Jean Proriol prend soin de saluer chaque visiteur, de capter sa présence, de glisser quelques traits d'esprit appréciés. En cette année 2020, sa commune vient de franchir le cap des 3 000 habitants, soit deux fois plus qu'en 1962 à l'arrivée du jeune Jean Proriol aux affaires communales. A l'heure de dresser le bilan de l'année mais plus globalement du dernier mandat, le maire préfère mettre en avant "les valeurs qui nous sont chères" : l'esprit d'égalité, le souci des gens, l'attention vigilante, la gestion du patrimoine et de l'environnement.
L'ancien député et sénateur s'avoue fier du développement économique de Beauzac. En 2018, la société API est arrivée de Bas. La fromagerie a entrepris une restructuration conséquente avec 3 800 m2 de cave d'affinage.
Six premiers adjoints depuis 1962
Samedi, Jean Proriol a parlé de lui, ce qui reste exceptionnel. "Voilà 57 ans que j'occupe le fauteuil de maire en passant par dix élections municipales depuis 1962, toujours élu au premier tour. J'ai été épaulé par six premiers adjoints : Clément Desages, Jean Douplat, Jacques Vernay, Claude Blanchard, Daniel Gidrol et Jeannine Gessen. Le maire n'a jamais prétendu faire tout, tout seul. Il y a eu un esprit et un travail d'équipe."
Celui qui a dit aux Beauzacois "Je suis venu vous dire que je m'en vais" conclut, paraphrasant Edith Piaf : "Non je ne regrette rien". Ajoutant : "Et bonne chance au suivant."