La pièce « Je ne serai plus jamais vieille » sera jouée par la Compagnie Nomades jeudi 28 novembre à 20 h 30 à l’espace culturel du Monteil à Monistrol-sur-Loire afin de sensibiliser le grand public aux violences conjugales. Entrée gratuite.
Le réseau départemental violences auquel participe le Planning familial organise une action commune sur trois territoires, Brioude, Le Puy et Monistrol-sur-Loire, avec la diffusion gratuite d'une pièce de théâtre puissante sur le thème singulièrement d'actualité des violences conjugales.
Avec le relais actif de la municipalité monistrolienne, jeudi 28 novembre, à 20 h 30, le spectacle de Fabienne Perineau, avec Laurence Meini, dans une mise en scène de Patrick Zeff-Samet est proposé sur la scène de l'Espace culturel du Monteil.
Un texte fort né de témoignages
Dans cet opus largement salué par la critique, conçu à partir de témoignages, on découvre le quotidien d'Adèle qui raconte le harcèlement que son conjoint, Guillaume, lui fait vivre. Après l’isolement et la séquestration, viennent l’humiliation, l’avortement forcé, la violence et les viols conjugaux. L’alcool et quelques rêves deviennent rapidement ses seuls réconforts dans cette descende aux enfers.
Adèle avance ses mots comme une excuse, devant l’interrogation de Luba, sa femme de ménage. Petit à petit se fait jour l’explication de sa fatigue.
Le cheminement d'une emprise implacable
Sous le discours de la victime, contrôlé par le coupable, on comprend que Guillaume, ce formidable architecte, cet homme courtois chéri de tous, « aime » Adèle au point de la garder pour lui seul, de la priver du contact de ses amis, de son portable, de son travail. Il aime les idées de sa conjointe jusqu’à affirmer ou penser que se sont les siennes propres. Qu’importe ! Ils ne font qu’un. Dit-elle, ou dit-il.
La voix d’Adèle raconte, de plus en plus hésitante, le cheminement d’une emprise, d’un harcèlement ordinaire, celui d’une femme finalement enfermée chez elle, sans chaussures, frappée, humiliée, vieille avant l’heure...
Pas de pathos à redouter
Malgré son thème, "Je ne serai plus jamais vieille" ne tombe pas dans le piège du pathos. On est bien ici pour dénoncer la mécanique insidieuse de la destruction psychologique d'un être sur un autre.
Pour autant, la victime va relever la tête et on va assister à la renaissance d'une femme. L'épouse traquée va franchir la porte et casser les murs.
Pour ados, adultes
Entrée libre