Le Syndicat des Eaux Loire Lignon (SELL) a détecté le 10 septembre une pollution aux polychlorobiphényles (PCB) dans les boues de la station d'épuration de "la Rouchouse", sur la commune de Sainte Sigolène, à la limite avec Les Villettes et Monistrol-sur-Loire. L'origine de la pollution semble identifiée mais le traitement devrait coûter très cher.

Le feuilleton dure suite à la pollution aux PCB à Sainte-Sigolène. Cette pollution proviendrait d'une ancienne usine de métallurgie. L’activité a pris fin au début des années 2000 mais le site n’a pas été démantelé.

« Le responsable de la SCI est coopératif pour l’instant. L’entreprise a engagé le démontage du site. Les transformateurs sont partis il y a deux semaines », indique Dominique Freyssenet, maire de Sainte-Sigolène et président du Syndicat des eaux Loire Lignon (SELL). « Cinq agents travaillent quasiment à temps plein sur ce dossier au SELL. Les terres sont contaminées. Et des prélèvements sont réalisés chaque semaine en divers points. »

Les effluents contaminés incinérés dans l'Ain

Les inquiétudes ne sont pas encore toutes levées. « Le silo de 700 m3 qui reçoit les effluents est rempli à hauteur de 600 m3. Et ça continue d’arriver. On va commencer le transport de ces effluents dans une entreprise spécialisée de l’Ain pour être incinéré à 1 200 °C. »

Une enquête judiciaire est en cours. Cinq gendarmes spécialisés de la cellule NRBC (nucléaire radiologique biologique chimique), déjà pris par la catastrophe de Rouen, sont venus à Sainte-Sigolène pour effectuer des analyses. « Il faut prouver que la pollution vient bien de cette entreprise. 28 congénères PCB ont été analysés. »

Une note salée

La question de l’argent risque de faire grincer des dents. « Il va certainement falloir avancer l’argent. Comment va-t-on faire pour le budget ? On doit rencontrer les impôts à ce sujet. »

On parle d’un coût de 1,2 million d’euros…