Lancée en septembre 2016, la Pause des aidants, qui accompagne les proches des malades d'Alzheimer, risquait de s'arrêter, faute de financement. Une subvention vient d'être accordée pour une année.
Depuis dix-huit mois, une trentaine de personnes sont venues profiter de cette Pause des aidants, d'abord à la brasserie 517, puis au Manago à Monistrol-sur-Loire depuis septembre 2017.
Chaque 3e jeudi du mois (le prochain a lieu ce jeudi 18 janvier), les aidants, qu'ils soient de Monistrol, des Marches du Velay ou de l'Est de la Haute-Loire; peuvent venir rencontrer d'autres personnes qui vivent la même situation. 8 Ils sont l'épouse ou l'époux, le fils, le petit-fils, l'ami, le voisin, le frère ou la soeur d'un malade d'Alzheimer ou toute maladie neuro-dégénérative.
Marie Moulin, psychologue spécialisée en gériatrie, anime ces rencontres. Depuis le lancement de cette Pause des aidants, différents partenaires s'étaient associés : les centres communaux d'action sociale (CCAS) de Monistrol-sur-Loire et Sainte-Sigolène, les associations d'aide à domicile et la plateforme accompagnement et répit Aloess du Chambon-Feugerolles pour laquelle travaille la psychologue Marie Moulin.
Des séances de sophrologie à partir de février
Après plusieurs tentatives, un financement a enfin été obtenu. L'Agence régionale de santé, via le CCAS de Monistrol, finance l'intervention de la psychologue pour 3 heures par mois (3 500 euros). La Pause des aidants a aussi obtenu 6 000 euros pour des ateliers de formation. Deux sessions vont être proposées en juin et en septembre. Ces 6 000 euros vont aussi permettre de proposer des séances de sophrologie à compter du 14 février. Il est demandé de s'inscrire pour ces ateliers (15 euros les 5 séances).
50 % des aidants n'osent pas se plaindre
"100 % des personnes sont satisfaites. Les aidants y trouvent un soutien et du réconfort", affirme la psychologue. "L'aidant est le pilier du maintien à domicile", ajoute Béatrice Laurent, adjointe au maire de Monistrol. "Ils n'osent souvent pas se plaindre. Mais l'isolement aboutit à l'épuisement et conduit à une situation d'urgence. Il n'y a malheureusement aucune autre équation possible", conclut la psychologue qui rappelle qu'on peut gagner 18 mois sur une hospitalisation en cas d'accompagnement bien géré.